Les médias obtus du climato-alarmisme s’en donnent à cœur joie : si la Californie brûle « comme jamais », c’est que le climat change à cause de l’homme, thèse reprise ad nauseam par les organes de la pensée obligatoire. The Economist, organe central du libéral-réchauffisme anglo-saxon et hebdomadaire des élites économiques « disruptives », titrait récemment sur fond de flammes : « Sur la ligne de feu. On est en train de perdre la guerre contre le changement climatique » Mensonge. « Les incendies de forêts sont bien plus un problème social qu’un problème naturel » assurent les chercheurs de l’Université Carlos III de Madrid. Le professeur David B. South de l’Université d’Auburn témoignait devant le Sénat américain en 2014 que « Les chiffres démontrent que les très grands incendies de forêts étaient quatre fois plus fréquents avant 1940 » que de nos jours. Il ajoutait que « Nous ne pouvons raisonnablement pas affirmer qu’un réchauffement global anthropique entraîne des incendies d’ampleur » et « qu’attribuer une augmentation du risque d’incendies aux émissions humaines de carbone est juste antiscientifique ».
Pour Al Gore, les incendies « empirent », pour l’Université de Galles, « ils sont moins nombreux »
Al Gore, grand prêtre du réchauffisme et affairiste des droits carbone, prétendait l’an dernier que « partout en Occident nous subissons des incendies qui empirent chaque année », ajoutant que « la cause sous-jacente, c’est la chaleur ». Pourtant, en 2016, une étude de l’Université de Galles publiée par la Royal Society relevait que « les incendies de forêts sont moins nombreux aujourd’hui qu’il y a un siècle » et que « les surfaces mondiales consumées ont connu un léger déclin durant les dernières décennies ». Cette étude montre que les chiffres concernant l’Ouest américain traduisent « peu de changement et que les zones incendiées le plus gravement ont globalement décliné si on les compare à la situation prévalant avant le peuplement européen ».
Si l’on suit l’étude de l’Université de Galles, « le feu et un agent écologique naturel et fondamental dans de nombreux écosystèmes et ne devient un ‘’problème’’ que si nous choisissons d’habiter les zones facilement inflammables ou qu’on y introduit des écosystèmes inadaptés aux incendies ». C’est ainsi que, pour reprendre l’expression des chercheurs de l’université madrilène, « Les incendies de forêts est d’abord un problème social plus qu’un problème naturel ».
Un institut d’Oregon n’a trouvé « aucune augmentation de la taille ou de la sévérité des incendies »
Dominick DellaSala, chef de service au Geos Institute d’Ashland en Oregon, a dirigé une vaste étude sur les feux dans l’Ouest américain. Sa conclusion est que leur intensité décline : « Si l’on prend un point de départ historique en comparaison, nous n’avons pas trouvé d’augmentation de la taille ou de la sévérité des incendies. (…) Ce que nous avons découvert, c’est en vérité un déficit de feux de forêts comparé à ce que les premiers colons ont dû subir quand ils sont arrivés sur ces territoires ».
Une étude menée en 2014 par Tania Schoennagel, publiée par le journal PLOS ONE et financée par la National Science Foundation, a établi que les incendies de forêts « ne sont pas devenus plus sévères au cours du XXe siècle, si l’on se réfère à la période antérieure ». Pour Bjorn Lomborg, président du Copenhagen Consensus Center, les raisons pour lesquelles le nombre mondial de feux a tendance à décliner après un pic en 1930 au XXe siècle, résident « dans l’amélioration de la lutte contre les incendies, de la gestion forestière et de la progression de l’agriculture ». L’évolution des températures et de l’humidité de l’air ne jouent qu’un rôle marginal. Pour le chercheur, il est temps « d’arrêter ces affirmations stupides basées sur l’anecdote, jamais sur des chiffres, selon lesquelles les feux n’en finissent pas d’augmenter ».
Les incendies de forêts en Californie cette année suivent un hiver humide qui a favorisé la végétation
Pour Roger A. Pielke Sr, de l’Université du Colorado à Boulder, « Les incendies destructeurs en Californie cette année ne sont pas surprenant en raison de l’hiver humide de l’année dernière, de la croissance importante des végétaux qu’il a permise, puis d’un temps chaud et sec depuis ». Il pointe une autre raison : les mises à feux intentionnelles ou accidentelles par des hommes. « Si l’on exclut les incendies allumés par des actes humains – y compris les arcs électriques de lignes à haute tension – combien de feux auraient-ils eu une origine naturelle ? Probablement aucun », a-t-il affirmé, ajoutant qu’impliquer le climat « par une augmentation du CO2 » est « trop facile et inapproprié ».
Si des lobbies écologistes peuvent continuer de lier les incendies de cet été à un supposé réchauffement climatique et de prétendre qu’ils ont parcouru une surface plus vaste que jamais « c’est parce que le centre américain des incendies (NIFC) a curieusement – et probablement très opportunément – publié les relevés annuels seulement depuis 1960, quand la lutte contre les incendies s’est vraiment améliorée, entraînant une réduction considérable des incendies », relève Bjorn Lomborg. Or les statistiques officielles remontant à 1926 et jusqu’aux années 1950 écrasent littéralement les suivantes : les années 1928 à 1936 enregistrent des surfaces incendiées annuelles entre 40 et 50 millions d’acres (1 acre = 0,404 ha) quand les vingt dernières années sont inférieures à 10 millions. C’est la même série statistique que celle brandie par les climato-alarmistes. Juste un peu plus longue.