L’ours polaire n’a pas disparu d’Arctique et se porte bien, n’en déplaise aux climato-alarmistes

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Voici une dizaine d’années, l’ours polaire était considéré par les spécialistes climato-alarmistes comme une espèce menacée. Cette classification était consécutive à une modélisation prétendant que la diminution de la banquise arctique handicaperait la chasse aux phoques et déboucherait in fine sur l’extinction de cet impressionnant Ursus maritimus, qui se range parmi les plus grands carnivores terrestres. Il se trouve que, démentant les scientifiques de laboratoires, les Inuits, qui sont bien placés – et depuis des générations – pour observer la chasse aux phoques de ces ours blancs, font le constat inverse. C’est ce que rapportent des chercheurs après enquêtes.
 

La diminution de la banquise arctique n’a pas réduit la population des ours polaires

 
« Il n’existe aucune preuve selon laquelle la diminution rapide de la banquise arctique, habitat des ours polaires, ait entraîné une réduction de leur population », expliquent Jon Aars et ses collègues de l’Institut polaire de Norvège. Pamela Wong, de l’Université de Toronto, rapporte les propos d’Inuits qui déclarent que « durant les années 1980 et au début des années 1990, on ne trouvait presque pas d’ours » alors que « aujourd’hui il y en a trop ». Ces mêmes Inuits relèvent que les ours blancs « peuvent capturer des phoques même si la glace est fine car ce sont de grands chasseurs, ils sont habiles et savent comment survivre ». Parfois, le raisonnement déductif mathématique moderne est frontalement contredit par la réalité observée.
 
Les preuves paléo-climatiques qui montrent que la banquise était plus fine et moins étendue qu’aujourd’hui durant la plus grande partie des dix-mille dernières années contredisent aussi l’affirmation selon laquelle une réduction de l’épaisseur de la banquise menacerait la survie de ces ours polaires. Car alors si ces ours blancs ne peuvent chasser qu’à partir d’une banquise épaisse, comment ont-ils pu survivre durant ces étés préhistoriques qui voyaient les régions polaires privées de couverture glaciaire océanique ?
 

Les climato-alarmistes rejettent les données qui contredisent leurs postulats

 
« Quand les observations entrent en contradiction avec les modèles et les postulats, les vrais scientifiques sont censés reconsidérer leurs hypothèses », relève logiquement Kenneth Richard, sur notrickszone.com, visant les climato-alarmistes. Or, poursuit-il, « de trop nombreux spécialistes du climat rejettent les données chiffrées qui contredisent leurs postulats et préfèrent stigmatiser ceux qui remettent en question leurs modèles », les qualifiant de « négationnistes ». D’où la question : pourquoi la science climatique fonctionne-t-elle de façon aussi différente que les autres sciences ?
 
Kenneth Richard convoque trois études scientifiques pour appuyer sa critique des conclusions des climato-alarmistes, pour lesquels une prétendue disparition des ours blancs serait emblématique des ravages supposés de l’activité humaine sur le climat. Toutes trois démontrent que la population de ces ours polaires est actuellement en meilleure santé que dans un passé récent, et que sa démographie est restée stable voire a augmenté durant les dernières décennies.
 

Dans le Québec arctique ou au Groenland, un nombre d’ours polaires stable ou en hausse

 
Une étude menée par Brandon J. Laforest, publiée par l’Arctic Institute of North America, sur les ours de la région maritime québécoise du Nord Eeyou relève : « Les communautés locales ont une perception différente de la prévalence du problème des ours polaires et du statut d’espèce protégée. Le tiers des participants (à l’étude) témoignent que ces ours ne sont pas affectés par les périodes plus longues d’absence de couverture des eaux par la glace – quand ils n’en bénéficient pas ». « Une majorité des participants constate que la population des ours est restée stable, voire a augmenté » dans cette région de l’Arctique.
 
Une autre étude, menée au Groenland oriental par Kristin L. Laidre de l’Université de Washington à Seattle, indique que « la majorité des chasseurs de la région d’Ittoqqortoormiit ont témoigné qu’ils capturent un plus grand nombre d’ours blancs qu’il y a dix ou quinze ans, tandis que 38 % estimaient que le nombre restait stable ».
 

Un millier d’ours polaires dans l’Arctique norvégien, bien plus qu’en 2004

 
George M. Durner, dans une compilation publiée pour une conférence de l’International Union for Conservation of Nature (IUCN) en 2016, note entre autres, que « le nombre d’ours polaires recensés en 2015 dans l’archipel du Svalbard (nord de la Norvège) indique que leur nombre – de 200 à 300 selon les résultats préliminaires – ne diffère pas notablement de celui qui avait été relevé en 2004 » Mieux, il indique que « le nombre total estimé (de ces ours) dans l’Arctique norvégien, près d’un millier, est considérablement supérieur au total de 2004 ». Il relève aussi qu’une étude de Traditional Ecological Knowledge, recueil d’observations des Inuits effectuées dans le bassin de Foxe, au nord de la Baie d’Hudson au Canada, montre que la population d’ours polaires a augmenté alors que la couverture glaciaire hivernale des eaux a diminué. Avec 2.585 ours recensés par observations aériennes en 2016, « le résultat n’est pas statistiquement différent du résultat obtenu en 1994, ce qui indique que la population est demeurée stable », note Durner.
 

Matthieu Lenoir