Une conférence de presse de Kamala Harris en 2017 ressort aujourd’hui dans la campagne présidentielle américaine. Elle a même ajouté : « Vous pouvez-vous demander si vous êtes plus ou moins woke, mais restez plutôt plus woke que moins woke. » La candidate démocrate qui vient de remplacer Joe Biden était présentée depuis plusieurs jours comme une épine dans le pied de Donald Trump, car elle semblait en quatre ans avoir lissé son image de gauchiste. Mais avec cet éloge implicite du wokisme, elle rappelle qu’elle n’a pas changé et donne pleine prise à la critique. Le mot woke, du verbe to awake, éveiller, réveiller, a utilisé à l’origine dans les ghettos noirs d’Amérique pour signifier qu’un individu ou une communauté était éveillé, conscient, du racisme structurel que les Blancs faisaient censément peser. Depuis, il a été étendu un peu à toutes sortes de luttes, sans analyse cohérente, pour désigner de façon erronée la révolution arc-en-ciel. Employé en bonne part par Kamala Harris, il confirme que c’est une gauchiste révolutionnaire fondamentalement attachée à déconstruire, c’est-à-dire, en français, à détruire, la civilisation chrétienne. Donald Trump peut se frotter les mains.