L’Education nationale est devenue le club des enfants perdus

Education nationale enfants perdus
 

Le prix Goncourt des Lycéens, attribué en marge du prix Goncourt, essaie de faire lire les lycéens comme son grand frère donne l’occasion chaque année à des gens qui ne lisent pas d’acheter un livre pour pouvoir en parler. Et en même temp, les professeurs de Français s’offrent le sentiment de faire œuvre utile en déléguant à deux mille lycéens âgés de quatorze à dix-huit ans le rôle d’un vaste jury : c’est eux, comme le nom du prix l’indique, qui vont choisir le vainqueur. A cette fin, ils doivent lire une liste de quatorze romans « nominés ». Or, sur cette liste restreinte figure cette année Le club des enfants perdus. Voici comme l’œuvre est présentée : « Miranda, adolescente dépressive, développe des dons surnaturels qui la conduisent à éprouver une intense compassion envers la détresse de chacun et une sombre empathie pour la violence et la cruauté du monde. Ce roman, qui raconte son destin en mêlant sa voix à celle d’Armand, son père, explore un univers noir et magique issu des contes et de l’imaginaire enfantin. » On peut y voir aussi l’étalage tristounet d’une bisexuelle qui n’a froid aux yeux ni ailleurs. Il comprend plusieurs passages pornographiques dont une scène de sodomie décrite salement et platement, comme le reste des nombreuses images de porno trash, d’inceste, ou de suicide. L’auteur, Emmanuelle Bayamack-Tam, agrégée de lettres modernes, compagne de Djamel Arrouche, sommité de la France insoumise à Villejuif, se plaît à écrire du porno sous le pseudonyme de Rebecca Lighieri. Le Goncourt a sélectionné : on sait depuis longtemps que le bon goût, le goût tout court, n’est pas son fort. Quant à l’Education nationale, elle a relayé. Ce n’est plus « un sanctuaire », aime-t-on à répéter, mais « le reflet de la société ». Pour être cohérents, vont-ils abroger l’article 227-24 du Code pénal, qui interdit la diffusion de contenus pornographiques aux mineurs ? Ainsi ceux-ci seront complètement abandonnés, à l’âge fragile entre tous de l’adolescence, au grand n’importe quoi ambiant. On sait bien qu’à cet âge, beaucoup lisent ou voient un peu n’importe quoi : l’imposture est de coller sur ce n’importe quoi l’étiquette éducation, l’étiquette qualité, l’étiquette du bien en quelque sorte. L’école et l’édition mesurent-elles la mauvaise action qu’elles commettent ainsi ? Malheur à celui qui scandalise un de ces petits.