Le chef de l’Etat est peut-être le « président des riches » mais il n’est sûrement pas « hyperlibéral » : dès qu’une difficulté lui apparaît, il n’a qu’une idée pour la résoudre : l’impôt. La difficulté d’aujourd’hui est la crise du livre, directement liée à la chute de la lecture chez les jeunes. Selon le Centre national du livre ils consacrent 19 minutes par jour à la lecture pour leurs loisirs, soit 4 minutes de moins qu’en 2022, alors qu’ils passent quotidiennement 3h11 sur les écrans. Et 48 % de ces jeunes lecteurs (69 % des lecteurs de 16-19 ans) font autre chose sur écran en même temps qu’ils lisent. Bref, la catastrophe. Or Macron n’a rien trouvé de mieux qu’une taxe sur les livres d’occasion pour y remédier. Il veut « mettre en place au moins une contribution » sur le marché des livres d’occasion afin « de protéger le prix unique et [de] permettre à nos auteurs, éditeurs et traducteurs aussi d’être mieux aidés ». Sans qu’il lui vienne à l’esprit que des livres moins chers peuvent aider les moins riches, les étudiants par exemple, à lire plus, ce qui soutiendra à terme le marché du livre.