25 octobre : Bienheureuse Marie-Thérèse Ferragud Roig

Bienheureuse Marie-Thérèse Ferragud Roig
 

Née à Valence le 14 janvier 1853, elle fut éduquée chrétiennement et épousa en 1872 Vincente Masiá, un homme d’une grande foi ; de ce mariage naquirent neuf enfants, dont quatre filles devinrent religieuses (trois capucines, sœurs Marie-Jésus, Marie-Véronique et Marie-Félicité, et une augustine, sœur Josèphe de la Purification).

Veuve en 1916, Marie-Thérèse s’impliqua dans un grand nombre d’œuvres catholiques : elle fut notamment présidente de la Conférence de Saint-Vincent-de-Paul de sa ville et entra au Tiers-Ordre séculier de Notre-Dame du Mont Carmel. Très pieuse, d’une grande dévotion pour le Saint-Sacrement, elle priait le rosaire tous les jours.

A partir de 1931, la vie des religieuses fut menacée par la nouvelle république en place, et les filles religieuses se retirèrent tour à tour chez leur mère. Quand éclata la guerre civile, en 1936, Marie-Thérèse fut arrêtée avec ses quatre filles. Lorsque l’exécution de ces dernières fut ordonnée, il fut décidé d’épargner leur vieille mère, mais elle déclara : « Là où mes filles vont, je vais. »

Le dimanche 25 octobre 1936, en la fête du Christ-Roi, les cinq femmes furent exécutées froidement. Marie-Thérèse exigea d’être tuée en dernier, pour encourager ses filles dans leur foi. Elle déclara à ses bourreaux : « Toute ma vie, j’ai voulu faire quelque chose pour Jésus-Christ, et maintenant je ne reviendrai pas en arrière. Tuez-moi pour la même raison qu’elles, parce que je suis chrétienne. » Elle fut béatifiée, en compagnie de ses quatre filles et de plus de deux cents autres martyrs de la guerre civile espagnole, par Jean-Paul II le 11 mars 2001.