Il fallait clore ce mandat par un geste fort : Joe Biden a gracié Hunter qui devait passer en justice ce mois-ci. Poursuivi pour détention d’arme illégale, consommation de drogue et fraude fiscale avérée, le fils prodigue ne verra donc pas les barreaux. C’est tout ? Non, car cette grâce présidentielle, « sans précédent historique » par son ampleur (elle couvre onze années) est « une reconnaissance stupéfiante de la corruption de cette famille », comme l’a déclaré Peter Schweizer sur le site Breitbart : elle met en effet un terme autoritaire à toutes les enquêtes en cours sur les trafics d’influence de la famille Biden, les milliards de dollars amassés dans la corruption avec, entre autres, l’empire chinois et le pouvoir ukrainien…
Il reste plaisant de voir le ridicule consommé dans lequel se débattent les médias de gauche américains qui n’arrêtaient pas de louer ce président autrefois déterminé à se soumettre à la grande justice intègre et impartiale de son pays… Sur le point de glisser du bureau ovale, dans une acrobatie qui fait fi de toute honte, Biden a saisi la perche ultime pour sauver son fils et surtout ses propres fesses, si on nous permet l’expression.
La grâce qui coule sur Hunter est la première du genre dans l’histoire américaine
En réalité, les problèmes de Hunter ont accompagné de leurs controverses tout le mandat présidentiel. Ils étaient déjà présents à ses débuts, avec la fameuse découverte de l’ordinateur d’Hunter, maladroitement confié en 2019 à un réparateur soutien de Trump et truffé d’informations dommageables. Il avait fallu que la CIA elle-même certifie, en mentant, que tout ça n’était que de la désinformation russe pour que le père puisse être élu sans trop d’anicroches. Aujourd’hui, ils couronnent la fin de règne de Joe avec la délivrance magistrale de cette grâce incroyable, encore jamais vue à ce niveau.
Simple geste d’affection légal, car Biden est constitutionnellement en droit de le faire, ou abus de pouvoir et népotisme avéré ? Dans une déclaration publiée dimanche soir, le président a expliqué les raisons de cette grâce : « Aucune personne raisonnable qui examine les faits relatifs aux affaires de Hunter ne peut parvenir à une autre conclusion que Hunter a été épinglé uniquement parce qu’il est mon fils – et c’est une erreur. »
Alors, avant, Biden faisait confiance à la Justice les yeux fermés et s’en faisait honneur. Et maintenant, les juges font, selon lui, des erreurs aussi magistrales que celle-là… Premier hic. Il s’était toujours engagé à ne jamais gracier Hunter et son attachée de presse, Karine Jean-Pierre, l’a suffisamment dit et redit. Et côté procès, il a tout fait pour tenter de noyer le poisson, que ce soit par la pirouette d’un accord de plaidoyer douteux obtenu d’un procureur complaisant ou d’un plaider coupable qui sentait fort la négociation.
Les juges continuant les poursuites, Joe a dû faire lui-même le boulot si l’on comprend bien. A noter qu’il n’a même pas fait appel au Bureau du procureur chargé des grâces (OPA) par lequel passent généralement toutes les demandes… L’autocrate Biden a décidé tout seul, en invoquant une erreur dont il est le seul à clamer l’existence, montrant très exactement ce dont il a toujours accusé son opposant Trump : le mépris des institutions.
Joe Biden « a menti sur ses mensonges », affirme Miranda Devine du New York Post
C’est que le jeu en valait forcément la chandelle. Et on ne peut pas croire que les quelques années derrière les barreaux et les 1,3 million de dollars d’amendes que risquait Hunter aient été un motif suffisant pour pareil désaveu de soi-même. Les charges retenues officiellement contre le fils, dont aucune ne met en cause le président, ne sont manifestement que le haut d’un iceberg embarrassant. Sinon, Biden n’aurait pas étendu une « grâce pleine et entière » pour tous les crimes de Hunter, accusés ou non, du 1er janvier 2014 au 1er décembre 2024, alors que le délai de prescription pour la plupart des crimes fédéraux est de cinq ans.
C’est simple, c’est après le 1er janvier 2014, explique Peter Schweizer dans un podcast, que l’argent de la Chine a commencé à affluer. L’accord d’investissement conclu par Hunter en décembre 2013 avec des fonctionnaires chinois liés au gouvernement et aux services de renseignement devait atteindre plus tard un total d’environ 1,5 milliard de dollars. En avril 2014, Hunter Biden a obtenu un siège au conseil d’administration de Burisma Holdings, société ukrainienne de pétrole et de gaz, alors qu’il n’avait aucune connaissance dans le domaine de l’énergie. Et au cours de ce même printemps, il concluait aussi un accord d’une valeur de 3,5 millions de dollars avec la milliardaire russe Elena Baturina.
Tous ses associés ont bien sûr créé une vingtaine de sociétés écrans pour s’assurer que ces revenus puissent être secrètement versés à la trésorerie de la famille Biden. Le père en profitait certainement : un courriel envoyé à Hunter parlait d’un « Big Guy » qui gagnerait 10 % sur les bénéfices d’un accord avec la société énergétique chinoise CEFC… Et souvenons-nous de l’exigence, en 2017, de celui qui était alors vice-président : Joe Biden avait conditionné l’aide à l’Ukraine au limogeage d’un certain procureur qui enquêtait sur la société Burisma où se pavanait son fils.
Et pourquoi le 1er décembre 2024 ? Peter Schweizer estime que ce peut être lié à la carrière ultérieure de Hunter qui est devenu (croyez-le sur parole !) un artiste dont les œuvres d’art se sont vendues à des prix pouvant aller jusqu’à 500.000 dollars l’unité et ce, jusqu’en Chine ! Selon plusieurs sources, certains acheteurs ont reçu des postes d’ambassadeurs de l’administration de la part du père.
L’Etat de corruption des Biden : les pires pratiques du Deep State
En d’autres termes, Joe Biden ne s’est pas contenté de gracier son fils Hunter, il a aussi gracié ses frères Frank et James, toute sa famille. Mais il s’est surtout gracié lui-même.
Pendant un temps, il a pu bénéficier de la protection servile du Département de la Justice, du Federal Bureau of Investigation (FBI), de l’Internal Revenue Service (Service des impôts), du département d’Etat et de la Central Intelligence Agency (CIA) comme l’a rappelé Miranda Devine du New York Post. A aucun moment, faisait remarquer Breitbart, Hunter n’a été inculpé au titre de la loi sur l’enregistrement des agents étrangers, ce qui aurait permis de comprendre pourquoi des puissances étrangères versaient d’énormes sommes d’argent à Hunter (et, par son intermédiaire, à tout le clan Biden) et aurait permis de remonter le fil jusqu’au père.
Mais, à deux mois de la fin de son mandat et du terme de son pouvoir, il a joué sa dernière carte. Et il l’a fait moins de 24 heures après la nomination de Kash Patel – un critique virulent des transactions commerciales de la famille Biden à l’étranger – au poste de nouveau directeur du FBI.
Cela pourrait-il, à terme, lui nuire ? D’abord, la grâce présidentielle ne couvre pas les crimes d’Etat, comme le faisait remarquer Ken Klukowski dans Breitbart. Et puis d’aucuns pourraient vouloir faire témoigner Hunter Biden, sans qu’il soit inculpé, ce qu’il ne pourrait refuser de faire ; et alors, soit il mentira, courant le risque de nouvelles poursuites si cela est prouvé, soit il dira la vérité, ce qui ouvrira le début des ennuis pour le père.
La seule voie qui ne comprendrait aucun risque : que Joe Biden se grâcie lui-même – pour des crimes qu’il n’a officiellement pas commis. Du jamais vu, encore…