Née en 1817 à Machang dans le Qinglong, district de la province de Guizhou, au sud-est de la Chine, dans une famille de marchands convertie au catholicisme, elle fut baptisée trois jours après sa naissance, alors que son père était en prison pour sa foi ; il fut libéré seulement alors qu’elle avait déjà trois ans. Eduquée dans la foi chrétienne, elle fit secrètement le vœu de consacrer sa virginité à Dieu.
Quand elle fut âgée de 18 ans, son père, selon la coutume, arrangea son mariage. Elle lui annonça son vœu, et obtint qu’il annulât le mariage projeté. Elle partit ensuite à Guiyang, capitale de la province de Guizhou, pour y enseigner dans une école, qui fut cependant fermée deux mois plus tard en raison des persécutions.
Elle décida alors d’étudier plus en profondeur la religion catholique, et, après deux ans, rentra chez ses parents ; son père avait été à nouveau arrêté, et elle s’occupa de sa mère vieillissante. A l’âge de 25 ans, elle prononça ses vœux religieux, et commença d’évangéliser. Puis, après la mort de son père, elle fonda grâce à son héritage une maison de formation pour les vierges consacrées, à Guiyang.
Plus tard, Agathe partit pour Maokou, au sud-ouest de Guiyang, où son travail d’évangélisation connut un vrai succès. En 1858, après avoir été dénoncée comme chrétienne, elle fut arrêtée, et, après avoir courageusement confessé sa foi, elle fut décapitée, le 28 janvier 1858. Béatifiée le 2 mai 1909, elle fut canonisée par Jean-Paul II le 1er octobre 2000.