Telle est l’opinion exprimée sans gêne par l’acteur, scénariste et metteur en scène français Jacques Weber. Pour ceux qui n’auraient pas compris, il a ajouté : « Je suis sidéré par l’aphasie autour de Trump. Les gens acceptent, mais il y a une feuille de cigarette entre le nazisme et Trump. C’est une ordure absolue, un danger non seulement pour son pays, mais pour le monde entier. » L’expression « ordure absolue » et la référence aux années les plus sombres lui sont familières. En 2022, il avait dit : « Zemmour est une horreur absolue, qui pratique, comme le disait Hitler, “plus le mensonge est grand, plus on le croit”. » Pour en revenir à Trump, il a conclu : « Nom de Dieu. Réveillons-nous. Il faut que le monde descende dans la rue pour sortir cet horrible individu qu’est Trump. » Ce qu’il y a d’intéressant, c’est le côté moral de la chose. Quand on est du côté du Bien, on a le droit d’appeler au meurtre. On en a le devoir. Weber se prend pour un justicier. C’est le type achevé du bobo à prétentions éthiques. Fils d’un polytechnicien directeur de laboratoire, chouchou de la gauche, se donnant pour un « communiste pur et dur », admirateur du chef Raoni, soutien fidèle de Jean-Luc Mélenchon en qui il voit un « poète de la politique », alcoolique repenti, victime selon ses dires d’un prêtre pédophile en son enfance, il a signé une tribune en faveur de Gérard Depardieu avant de se raviser. Il aime à faire parler de lui et multiplier les déclarations fracassantes dans le sens du vent. C’est un thermomètre planté dans le Tout Paris politiquement correct.