Un agent de police anglais a fait circuler une militante catholique pro-vie sur le seul fondement de ses convictions, sans qu’elle ait fait d’autre mouvement que de prier en silence, seule, devant une clinique pratiquant l’avortement. Miss Isabel Vaughan-Spruce appartient depuis vingt ans à l’ADF UK, association qui s’oppose à l’avortement. Aussi est-elle bien connue des services de police des Midlands de l’ouest où elle habite, et le bobby chargé de surveiller la zone tampon établie autour de la clinique locale l’a priée d’aller voir ailleurs s’il y était. Or Miss Vaughan ne disait pas un mot ni ne bougeait d’un cil, elle priait en silence. Mais il lui a expliqué que sa « simple présence » constituait un « harcèlement, une alarme, un tourment ». Mais Miss Vaughan s’est plainte. Elle a déjà gagné un procès sur un cas analogue en 2023. Et les textes sont assez clairs : ils interdisent l’entrée dans une « zone tampon » à tout militant dont le comportement constitue une « intimidation », un « harcèlement » actif ou un moyen « d’influencer la décision d’une personne d’entrer ou non ». La simple présence d’une femme seule, silencieuse entre-t-elle dans ces catégories ? Le bobby l’a cru, apparemment. Il est vraiment sans pitié.