Près de 4.000 Belges ont choisi l’euthanasie (exactement 3.991, dont un mineur) en 2024, soit une augmentation de 3,6 % sur 2023. Cela représente 3,6 % des décès, encore loin des 5 % du Canada et des 7 % du Québec, bien que la Belgique ait été le deuxième Etat au monde après les Pays-Bas à légaliser l’euthanasie. Celle-ci se pratique en majorité à domicile sur des patients de plus de soixante dix ans dont plus de la moitié sont cancéreux. L’argument capital des partisans locaux de l’euthanasie, là-bas comme ailleurs, est la « mort dans la dignité ». MCC Brussels, boîte à idées bruxelloise, vient cependant de publier un rapport qui voit dans ce vocabulaire vague une manière de faire pression sur des populations vulnérables pour les détacher de la morale humaine, et discerne autour du business de l’euthanasie la prise en main par l’Etat et l’autorité médicale de la décision de vivre ou ne pas vivre, la « bureaucratisation de la mort ».