La révolution arc-en-ciel instrumentalise à fond la terreur climatique. Depuis 2018, trois ONG subversives, Greenpeace France, Notre affaire à tous, et Oxfam France poursuivent l’Etat en justice dans ce qui a été appelé L’Affaire du siècle. Elles ont réussi à le faire condamner pour « inaction climatique », la justice enjoignant de prendre des mesures « de nature à réparer le préjudice en cause ». Même si les ONG n’ont pas obtenu de réparation financière, elles ont salué une « victoire historique ». Aujourd’hui, rebelote en plus fort : la même subversion instrumentalise une douzaine de Français moyens dont le logement a connu récemment des dommages. Elle les a convaincus d’imputer ces dommages au réchauffement climatique et en conséquence d’attaquer l’Etat directement devant la plus haute juridiction administrative, le Conseil d’Etat, cette fois pour « excès de pouvoir ».
L’Affaire du siècle instrumentalise la justice contre l’Etat
Onze Français moyens ont ainsi accepté de se porter co-requérants contre l’Etat. C’est une première dans l’histoire judiciaire française. Ils n’ont pas signé de pétition, ils ont écrit à François Bayrou : « Dans cette lettre, nous demandons au gouvernement de réviser le troisième plan national d’adaptation au changement climatique, et d’adopter tout un ensemble de mesures destinées à assurer l’adaptation de la France au changement climatique. » C’est Morgane Fouillen, avocate au barreau de Paris, qui a travaillé sur ce nouveau recours. En somme, « l’excès de pouvoir » reproché à l’Etat est un manque d’action, car, selon les plaignants et ceux qui les instrumentalisent, l’Etat aurait l’obligation de veiller comme une nounou sur tout locataire, tout propriétaire, afin que le réchauffement ne puisse lui nuire en rien.
Les jérémiades fabriquées des faux Français moyens
Ecoutons quelques-uns de ces malheureux habitants de la France : « J’ai acheté un appartement en 2018, il s’est entièrement fissuré en 2020 à cause de la sécheresse », raconte Marie Le Meledo, 37 ans, propriétaire d’un studio aux Lilas en Seine-Saint-Denis. Elle se dit « sinistrée climatique », victime du retrait et du gonflement des argiles, mouvement de terrain néfaste pour les habitations qui augmente sous l’effet du changement climatique et menace 10 millions d’habitations en France. « Tous les jours, j’entends des craquements, les fissures sont de plus en plus profondes, amples, c’est très angoissant », témoigne également Mohamed Benyahia, 64 ans, dont la maison dans la Sarthe a commencé à se fissurer après la canicule de 2018. Racha Mousdikoudine, elle, est venue dénoncer ses « conditions de vie indignes » à Mayotte à cause de la pénurie d’eau : ses « nuits cauchemardesques » où elle est « suspendue au robinet toute la nuit ». Jean-Raoul Plaussu-Monteil, 45 ans, ingénieur au CNRS à Grenoble, renchérit. Ces épisodes de canicule augmentent ses crises d’épilepsie, compliquent ses traitements et bousculent son quotidien. Et il se lamente. Qu’a fait l’Etat pour le protéger ? Lui et tous les autres sinistrés climatiques ? Comment compte-t-il réparer ce préjudice écologique ?
Les folles fantaisies de la justice climatique
Tous commencent leurs plaintes au micro des journalistes complaisants qui les interroge par « On ne nous a pas écoutés ». C’est l’élément de langage clé de ce petit échantillon de revendications révolutionnaires. Les trois ONG subversives ont bien sélectionné les faux « Français moyens » qui portent leur parole. Car tous ces « co-requérants » n’ont pas lieu de requérir ensemble, ni contre l’Etat. Prenons la sinistrée climatique des Lilas. Qu’un terrain argileux bouge en cas de sécheresse est un phénomène vieux comme la terre, bien connu et documenté : s’il y a faute du promoteur responsable, il suffit de le poursuivre. L’Etat en l’espèce n’a rien à voir en l’affaire, si tant est qu’un quelconque réchauffement y soit pour quelque chose. Le cas de la Mahoraise est encore plus caricatural : « L’Etat n’a pas anticipé cette sécheresse, il n’a pas pris ses dispositions », déclare-t-elle le plus sérieusement du monde sans que personne ne pouffe ni ne la poursuive pour outrage à magistrat. Et il y a encore un néo-agriculteur de l’Essonne qui se plaint des floraisons hâtives et des gels d’avril ! Une véritable chrestomathie de freaks arc-en-ciel. Le pire, bien sûr, c’est que des avocats relaient cette grosse manipulation des ONG et que des magistrats acceptent de la juger. L’Affaire du siècle, c’est la collusion entre le pouvoir judiciaire et la révolution anti-populaire.