Depuis plusieurs décennies, l’ONU, éclairée par le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) estime que les émissions de gaz à effet de serre, le CO2 en particulier, provoquent un changement catastrophique du climat de la terre et préconisent de nouveaux modes de production d’énergie, dite renouvelable, pour y remédier. Les Verts allemands ont été à la pointe de ce combat, et, agissant en despotes, ont entraîné l’Europe de l’énergie dans une nouvelle configuration qui n’a pas seulement été ruineuse pour la France (qui ne peut plus tirer tout le bénéfice de son parc nucléaire) mais aussi dangereuse pour les pays qui se sont lancés à corps perdu dans le renouvelable : on l’a vu en Espagne par la récente panne. Le phénomène menace aussi l’Allemagne. La première industrie européenne est à la merci d’une saute de vent. Cela montre au grand jour les contradictions du Green Deal et l’absurdité de l’idéologie du Net Zéro.
Les Verts allemands ont imposé le concept d’énergie propre
Les Verts allemands ont tant fait depuis quarante ans qu’ils ont obtenu la fin du nucléaire chez eux et handicapé le nucléaire français. Résultat, des éoliennes ont été construites sur leur sol, par milliers, de toute taille, avec cela ce que cela suppose d’hectares de forêts rasées, de béton coulé, d’oiseaux hachés, mais c’était pour la bonne cause, nous disaient ces despotes prétendument éclairés : cela devait produire une énergie propre et sauver notre Terre-Mère. Rien qu’en un an, depuis avril 2024, 872 éoliennes ont été construites outre-Rhin, pour une capacité de 4,3 gigawatts, nous assure l’agence de l’énergie allemande BDEW (Bundesverband der Energie und Wasserwirtschaft). Cette même BDEW nous apprend en même temps que la consommation d’électricité en Allemagne a été couverte, durant le premier trimestre de 2025, à 47 % par les renouvelables – alors que la part de celles-ci était de 56 % au premier trimestre 2024.
Le climat se moque des injonctions des despotes, éclairés ou non
Que s’est-il passé ? La capacité de production de l’énergie éolienne en particulier et des renouvelables en général s’est accrue, et pourtant, concrètement, la part de l’énergie verte dans le mix réellement produit a nettement baissé, et cela malgré une augmentation du solaire : comment cela se fait-il ? Réponse : il n’y a pas eu assez de vent, du moins exploitable. En même temps, il y a eu moins de pluie, ce qui a réduit la part de l’hydroélectrique. Or ce qui consomme le plus d’électricité dans un pays, ce ne sont pas les particuliers, c’est l’industrie. Et l’Allemagne se flatte, par tradition, d’avoir la première d’Europe, donc extrêmement gourmande d’une part, et dépendante d’une fourniture régulière d’énergie, d’une énergie qui ne dépende pas du nombre de jours d’ensoleillement ou de la vitesse du vent. C’est d’ailleurs pourquoi elle achète de l’énergie nucléaire française et remet en route ses centrales à charbon aujourd’hui, comme elle faisait grande consommation hier de gaz russe.
Choisir une énergie dépendant d’un climat imprévisible est absurde
Pourtant le nouveau chancelier allemand Friedrich Merz, dans son discours de politique générale, a, dans la lignée du Green Deal de sa compatriote Ursula Von der Leyen, présidente de la Commission européenne, annoncé qu’il allait encourager la croissance de l’énergie renouvelable – mais sans y mentionner le nucléaire. C’est absurde et irresponsable. D’abord, du point de vue purement financier : les pays qui ont choisi l’énergie verte, solaire et éolienne, le payent très cher : plus de 0,40 dollar par kWh pour l’Italie et le Royaume Uni, 0,34 pour l’Allemagne, contre 0,14 pour les Etats-Unis ou 0,26 pour la France, qui n’a pourtant ni hydrocarbures ni mine d’uranium sur son sol. C’est absurde aussi du point de vue de la sécurité. Les Verts postulent (à tort sans doute, mais c’est la base de leur raisonnement) que le climat, déréglé par l’homme, présente une répartition des vents, des pluies, des températures et de l’ensoleillement imprévisible, avec des sautes extrêmes qui vont se multiplier : et en même temps, ils recommandent d’investir massivement dans des modes de production de l’énergie qui dépendent entièrement d’un flux régulier de vent, de soleil et de précipitations. Plus absurde, c’est difficile. Chez ces despotes prétendument éclairés, une ampoule a dû sauter.