Né le 18 mai 1515 à Cantalice, dans les Etats pontificaux, au nord de Rome, troisième fils de pauvres agriculteurs, il passa ses premières années à travailler aux champs ; il réservait toutefois de longues heures à la prière. Quand on lui demandait s’il savait lire, il répondait : « Je ne connais que six lettres, cinq rouge et une blanche : les rouges, ce sont les cinq plaies de notre Sauveur ; la blanche, c’est la sainte Vierge. » A ceux qui par hasard l’insultaient, il disait simplement : « Dieu fasse de vous un saint. » Un jour qu’il était aux champs, il fut piétiné par les bœufs et écrasé par la charrue, mais il se releva indemne : il résolut alors d’entrer au monastère.
Félix rejoignit sur-le-champ le couvent des frères mineurs capucins ou il devint frère convers ; c’était vers l’an 1543. Quelques années plus tard, il fut envoyé à Rome, au couvent de Saint-Bonaventure, en qualité de frère quêteur. C’est là qu’il vécut le reste de sa vie, reconnu pour son humilité, son austérité et sa charité. Il devint l’ami de plusieurs personnages importants tels saint Philippe Néri et saint Charles Borromée. Surnommé « frère Deo Gratias », car il répondait « Deo Gratias » à tous, qu’ils l’accueillissent ou le repoussassent, il œuvra pour les malades pendant l’épidémie de peste de 1580. Il mourut paisiblement à Rome le 18 mai 1587 et fut canonisé par Clément XI, le 22 mai 1712.