Née dans une famille noble à Quito, dans la vice-royauté du Pérou, le 31 octobre 1618, benjamine de huit enfants, sa naissance s’accompagna de plusieurs événements prodigieux. Orpheline à l’âge de 4 ans, elle fut éduquée par une de ses sœurs aînées et fit très tôt preuve d’une grande dévotion. A 10 ans, elle fit vœu de pauvreté, de chasteté et d’obéissance. Sans devenir religieuse, elle mena une vie ascétique et recluse, marquée par les nombreuses pénitences ; des témoins déclarèrent sous serment que, dans ses jeûnes, sa seule nourriture était l’eucharistie.
Plus tard, elle se mit sous la direction de pères jésuites et prit le nom de Marie-Anne de Jésus. En 1639 enfin, elle entra dans le Tiers-Ordre franciscain. D’une grande charité, elle possédait le don de prophétie et opéra de nombreuses guérisons miraculeuses. En 1645, un tremblement de terre frappa Quito, suivi d’épidémies : elle offrit publiquement sa vie à Dieu pour le salut des habitants de la ville. Elle mourut quelques jours plus tard, le 26 mai 1645, alors que l’épidémie prenait fin ; à sa mort, un lys blanc jaillit de son corps, lui valant le surnom de « Lys de Quito ».
Marie-Anne de Paredes fut canonisée par Pie XII le 9 juillet 1950 : « Admirez-la, chers fils et filles bien-aimés, et efforcez-vous de l’imiter, chacun selon ses conditions. Qu’à cette imitation s’applique surtout la jeunesse moderne, entourée de toutes parts de dangers et d’embûches. Les jeunes gens apprendront d’elle à préférer la souffrance et même la mort au péché. Le peuple équatorien surtout, qui nous est très cher, s’efforcera d’imiter les glorieuses vertus chrétiennes de ses ancêtres, et de donner à l’Eglise, sous la protection de Marie-Anne de Jésus, de nouveaux modèles de vertu et de sainteté. »