Le week-end dernier, des djihadistes peuls ont pris d’assaut le village de Yelwata, à 8 km au nord de Makurdi, capitale de l’Etat de Benue au Nigeria. Cette communauté agricole est composée à 97 % de catholiques et était jusqu’ici considérée comme un lieu de refuge sûr pour les chrétiens déplacés, qui s’y trouvaient en grand nombre.

Durant cette attaque, qui a duré environ deux heures, les islamistes ont massacré 45 personnes selon la police, plus de 100 selon Amnesty International, et plus de 200 selon l’organisation Truth Nigeria. Un prêtre local parle lui aussi de « plus de 200 morts ou brûlés vifs ».

Lors de l’Angélus du 15 juin, le pape Léon XIV a appelé à la prière et à la paix au Nigeria : « Je prie pour que la sécurité, la justice et la paix prévalent au Nigeria, pays aimé et si durement touché par diverses formes de violence. Je prie en particulier pour les communautés chrétiennes rurales de l’Etat de Benue, qui ont été sans cesse victimes de violences. »

En janvier 2024, le sénateur Stéphane Ravier rappelait que 60.000 chrétiens (environ 3.000 par an) avaient été massacrés sur les vingt dernières années au Nigeria (212 millions d’habitants, 46 % de chrétiens). En 2024, 3.100 chrétiens y ont encore été tués.