Les démissions de maires en forte hausse

 

Une étude menée par l’Observatoire de la démocratie de proximité AMF-Cevipof/Sciences Po montre que depuis juillet 2020 (début du mandat municipal courant), plus de 3.000 maires ont quitté leurs fonctions, dont 2.189 dans le cadre de démissions volontaires, soit 71 %. C’est 4 fois plus que le nombre de démissions volontaires lors du mandat 2008-2014.

Trois causes principales sont identifiées : « les tensions politiques au sein du conseil municipal (30,9 % des cas) ; les passations de pouvoir anticipées et organisées dès le début de la mandature (13,7 % des cas) ; les questions de santé physique (13,1 % des cas) et de santé mentale (5,1 % des cas) ».

Une autre étude très complète du même organisme montre notamment que si les maires considèrent avoir la reconnaissance des citoyens de leur commune à 62,8 %, ils pensent à 73,8 % que le niveau d’exigence des citoyens est trop élevé. Elle révèle aussi une nette augmentation des violences subies par les maires depuis 2020.

Il est aussi à noter que près de la moitié des maires actuels (49%) sont dans leur premier mandat, et que seuls 41,7 % d’entre eux ont la certitude d’être candidats à leur réélection (contre 30,1 % d’indécis et 28,2 % non candidats).