Ils ne le disent pas comme ça, mais c’est le sens de leur démarche. Les maires EELV de Strasbourg, Lyon, Grenoble et Bordeaux, réunis en conférence de presse en ligne avec le maire socialiste de Rennes le 15 février vont déposer des « recours indemnitaires et contentieux » contre l’Etat. Et ce n’est pas, cette fois, pour « inaction climatique » ou quelque coquecigrue de ce genre, mais pour ses prétendes « carences » en matière d’hébergement d’urgence. Ils dénoncent solennellement « un système aujourd’hui inadapté, insuffisant, inefficace et absolument indigne », agitant un rapport de la Fondation Abbé Pierre selon lequel il y aurait en France 330.000 personnes sans domicile fixe. Mais si cette donnée est en effet déplorable, il faut en comprendre les causes. Or il y en deux principales : le ralentissement de l’activité dû précisément à l’incidence du socialisme et de l’écologisme sur l’économie, et surtout l’invasion migratoire : il n’y a qu’à voir la lèpre des campements qui prolifèrent dans les grandes villes. Ce qui est donc « inadapté, insuffisant, inefficace », c’est la politique que préconisent et suivent ces cinq maires et leurs partis, et ce qui est « absolument indigne », c’est qu’ils aient le front de se poser en accusateurs.