Des aides pour acheter des véhicules propres : Eric Piolle veut plus de socialisme pour mettre en place la ZFE de Grenoble

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Grenoble a rejoint depuis le 1er juillet les villes dotées d’une ZFE (Zone à faibles émissions) où les voitures les plus polluantes à « Crit’Air 5 » ne peuvent plus circuler hors une véritable usine à gaz de dérogrations. Au-delà de la question de la véracité de cette pollution, la mise en place des ZFE, qui repose sur le principe d’une large exclusion de la population de l’accès aux centre villes dans leurs voitures (tout Paris est concerné), sert de catalyseur aux revendications d’une mise en place accrue du socialisme. Ainsi le maire EELV de Grenoble, Eric Piolle, vient-il de demander une « augmentation massive » des « aides » de l’Etat (financées, donc, par le contribuable) pour l’achat de véhicules propres, et « que les aides ne soient pas réservées uniquement à ceux très peu aisés, mais également aux classes moyennes ».

Il s’exprimait lundi matin au micro de France-Info, accusant l’Etat d’avoir refusé de considérer le problème au niveau national et de l’avoir laissé aux élus locaux pour éviter un retour des gilets jaunes.

« Il y a une tension parce que c’est à la fois les plus modestes qui subissent cette pollution et de l’autre côté, il y une tension sociale sur les déplacements, le besoin de déplacement », a expliqué le maire écologiste, et surtout socialiste : « Il faut qu’il y ait de la justice sociale. » Il suggère ainsi d’exclure d’emblée les SUV et autres « véhicules qui n’ont aucun sens pour le climat » des vignettes les mieux classées auxquelles ils peuvent prétendre, n’étant pas polluantes à l’aune des critères retenus.

Eric Piolle veut également élargir les ZFE aux communes voisines des métropoles de plus en plus nombreuses à les avoir mises en place : « Quand vous regardez la métropole de Grenoble, il y a 100.000 véhicules qui rentrent des territoires voisins parce qu’ils y viennent pour leur santé, pour leur boulot, pour leurs loisirs, pour plein d’activités. Mais aujourd’hui, ces territoires voisins se retrouvent à subir la zone à faibles émissions mais n’ayant aucun des dispositifs d’aides qui sont mis à l’intérieur. »

En même temps qu’une demande de toujours plus de socialisme, de toujours plus de contrôle, c’est une manière de faire progresser la dialectique : jouer sur le clivage, créé de toutes pièces, entre les « riches » qui ont les moyens de circuler partout et les autres, qui doivent revendiquer mêmes droits auprès de l’Etat.

 

Anne Dolhein