Dans “Le Livre noir de l’écologisme”, Horacio Fernando Giusto Vaudagna met à nu les origines de cette nouvelle religion

Horacio Giusto noir écologisme
 

Le mois d’août arrive, temps de vacances et de détente pour beaucoup – et avec lui vient aussi un peu plus de temps pour lire, pour se former, pour comprendre en profondeur les lignes de force de ce que nous vivons dans un monde apparemment devenu fou. Assurément la religion du climat est-elle au centre de tout cela, puisqu’elle chercher à remplacer ce qu’il y a de plus important dans notre vie : notre foi, notre relation à Dieu, notre espérance du ciel. Aussi vous proposons-nous la traduction intégrale d’un entretien certes long, mais passionnant, donné par un philosophe universitaire équatorien, Horacio Fernando Giusto Vaudagna, maître de conférences en philosophie (IEX – Équateur), sur l’écologisme, sur lequel il vient de publier un Livre noir. Il est également directeur du média journalistique indépendant La Resistencia Radio où il aborde notamment les mensonges de l’écologisme. L’entretien ci-dessous a été accordé au site hispanophone infocatolica.com à Javier Navascués. Giusto Vaudagna aborde essentiellement la question sous l’angle de la philosophie politique, montrant que l’écologie, loin de viser le bien de l’homme et de son environnement est au service d’une idéologie évolutionniste, socialiste, révolutionnaire, antihumaine.

Son approche a certes ses lacunes, dont la première est d’être aveugle sur un point : si ce jeune professeur observe ce qui fait de l’écologisme une arme de la gauche capable d’embrigader des hurluberlus de toutes sortes aux côtés de marxistes et d’anticapitalistes, il ne perçoit ni ne dénonce l’aspect principal de cette nouvelle idéologie : sa dimension maçonnique, par les idées et dans la mise en œuvre, qui se fait par le truchement du mondialisme. Pour s’en convaincre, il faut lire L’Empire écologique de Pascal Bernardin qui donne la vue et les explications d’ensemble.

Dénoncer le « pouvoir financier international », comme le fait Horacio Giusto, ou la prétendue volonté de celui-ci de s’assurer une main-d’œuvre bon marché constitue une erreur de perspective : c’est en réalité une spiritualité globale qui est à l’œuvre, qui fait de la nature une idole et cherche à la faire servir et adorer par l’homme. Le pouvoir financier lui-même peut lui être sacrifié. Dans la réflexion sur la subversion de l’écologie, cette dimension païenne devrait être première. Elle passe par le collectivisme – ou le communisme pour être plus précis – qui impose un pouvoir totalitaire sur l’homme, réglant les moindres détails de sa vie. Giusto, qui cite Mikhail Gorbatchev, promoteur de la religion écologique, n’a pas non plus perçu le rôle de la Russie soviétique et de la perestroïka dans cette idéologie globale.

Au-delà de l’« hétérogénéité interne » que croit constater Giusto dans l’écologisme, et qui est en fait celle de la piétaille des militants écologistes, il y a unité de pensée et de propos, qu’il lui reste à découvrir.

En revanche, Horacio Giusto donne de nombreux exemples de la diffusion de cette idéologie dans les formes de pensée modernes, et de la manière dont elle est servie par la théorie de l’évolution, par l’eugénisme et le refus de la vie, par le mensonge et la manipulation aussi, où l’on voit la marque de celui qui est homicide et menteur depuis l’origine. – J.S.

 

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Entretien avec Horacio Fernando Giusto Vaudagna sur “Le Livre noir de l’écologisme”

 

Pourquoi avoir publié un ouvrage intitulé Le livre noir de l’écologisme ?

Le présent ouvrage s’inscrit dans la continuité de la tradition qui a commencé avec Le livre noir du communisme, et qui a été poursuivie par Agustín Laje et Nicolás Márquez avec leur ouvrage Le livre noir de la nouvelle gauche. En ce sens, El libro negro del ecologismo est à la fois une critique de l’hégémonie progressiste et du méta-capitalisme qui se protège politiquement sous le pouvoir des organisations internationales.

Pour mieux en comprendre la thèse principale, il convient de se référer à Ernesto Laclau et Chantal Mouffe dans Hégémonie et stratégie socialiste, publié en 1985, où ils affirment que « la nouvelle gauche doit hégémoniser de nouveaux sujets de la révolution qui ne sont plus nécessairement liés au problème économique, puisque c’est précisément dans ce domaine que la gauche a perdu du terrain ». Comme le dit très justement le grand penseur Pablo Muñoz Iturrieta, qui a écrit le prologue du Livre noir de l’écologisme : « L’environnementalisme s’inscrit dans un cadre idéologique qui n’a pas grand-chose à voir avec la science, mais beaucoup avec le renouvellement et la re-création de la nouvelle gauche, qui sert à son tour de main-d’œuvre bon marché au pouvoir financier international, qui, en fin de compte, est celui qui dirige réellement ce monde et qui, dans ce programme de réingénierie sociale, cherche à contrôler la population, à éliminer les pauvres (au lieu de leur offrir une solution et un moyen de sortir de leur pauvreté) et à limiter le nombre de naissances afin que, dans un monde automatisé, il n’y ait pas de personnes “en trop”. »

C’est pourquoi il était sage de poursuivre la tradition d’exposer tout ce qui est sombre dans une gauche qui se présente au monde comme une nouvelle religion du salut.

 

Où se trouve la noirceur de cette idéologie verte ?

Paradoxalement, avant de parler du « noir » évoqué par ce livre, il faudrait parler du « rouge » ; en effet, le livre souligne que l’écologiste est semblable à une pastèque en ce sens qu’il est vert à l’extérieur et rouge à l’intérieur. Il est bien connu que le mouvement environnementaliste est, par essence, un mouvement politico-culturel qui s’est affirmé dans les programmes publics des pays du « premier monde » au cours des années 1960, avec des auteurs tels la biologiste marine Rachel Carson, aux Etats-Unis, qui a publié en 1962 son œuvre majeure, The Silent Spring (Le printemps silencieux) ; l’entomologiste Paul Ehrlich, rendu célèbre au cours de la même décennie par son best-seller La bombe démographique, paru en 1968 ; l’ancien candidat à la présidence des Etats-Unis, Barry Commoner ; le professeur du MIT Dennis Meadows ; l’écologiste Garrett Hardin, ou encore le père de l’écologie politique française, André Gorz – sur lequel nous reviendrons plus loin –, pour ne citer qu’eux.

Expliquer les fondements théoriques du mouvement écologiste représente un véritable défi. Car l’environnementalisme, en tant que tel, n’a pas d’identité propre, mais ses notions de base et ses constructions théoriques sont des prémisses contre le système de production capitaliste et les valeurs de la société occidentale. Comme le résume l’activiste climatique Naomi Klein, ce mouvement « remet directement en question notre paradigme économique dominant » ainsi que « les récits sur lesquels sont fondées les cultures occidentales (…) et bon nombre des activités qui façonnent nos identités et définissent nos communautés ».

Le côté obscur de l’environnementalisme réside dans son manque de clarté, d’où surgissent des protagonistes initialement orientés vers le scientisme et l’eugénisme, et même des penseurs mystiques qui, sans aucun fondement, prédisent des catastrophes qui ne se sont jamais produites. Voici deux éléments de réflexion :

A) L’Ökologie, terme inventé en 1869 par le naturaliste allemand Ernst Haeckel à partir des mots grecs oikos (maison, habitation, foyer) et logos (étude, analyse), désigne l’« étude de la maison ». A l’origine, Haeckel considérait l’écologie comme la science qui étudie la relation entre les êtres vivants et leur environnement. Il a ensuite étendu cette définition à l’étude des caractéristiques de l’environnement, parmi lesquelles il a également intégré le transport de la matière et de l’énergie, ainsi que leur évolution à travers les communautés biologiques. Dans l’un de ses articles, José Alfredo Elías Marcos explique que dans le livre de Haeckel intitulé L’énigme de l’univers, il est dit que la civilisation moderne a évolué grâce à la technologie et à la science, mais qu’il lui manque encore un changement qualitatif dans les sphères morales et sociales. Constatant « un sentiment de désagrégation et de fausseté » qui envahit l’Europe, qui lui imprime la crainte de « grandes catastrophes dans le monde politique et social », Haeckel déclare : « L’arrogance effrénée de l’homme présomptueux lui a fait croire à tort qu’il était “l’image de Dieu”, le détenteur d’une vie éternelle… et le possesseur d’un libre arbitre illimité. » Haeckel soutenait que l’humanité devait se détourner des fausses illusions offertes par la religion ; un retour à la nature comme ligne directrice de l’ordre semblait être le destin recherché par le fondateur de l’écologie. En expliquant la pensée de Haeckel, José Alfredo Elías Marcos dira :

« L’homme nouveau ne devait faire qu’un avec l’“écologie”, puisque toute l’histoire de l’humanité n’était qu’une partie de l’“histoire de la branche vertébrée”. La sélection naturelle de Haeckel est fonction de l’évolution, qui correspond à un système de croissance organique imprégnant toute la nature et que Haeckel appelle “monisme” (un système déterministe vitaliste où toutes les forces se dirigent vers une seule totalité, y compris la communauté humaine). Cette vision moniste clairement inspirée de Spinoza montre que l’origine même de l’écologie est incompatible avec le réalisme philosophique thomiste de l’Eglise catholique. »

B) Comme le montre le présent ouvrage, les « métaux rares » sont un groupe de 17 éléments, parmi lesquels le scandium, le lanthane, l’yttrium, le cérium, l’holmium, le praséodyme, le néodyme, le prométhium, l’europium, le samarium, le gadolinium, le terbium, le dysprosium, l’erbium, le thulium, le lutécium et l’ytterbium, qui sont utilisés dans une large mesure dans la production de vastes secteurs de l’économie mondiale, notamment la technologie, les énergies renouvelables et les raffineries de pétrole, entre autres, car ils présentent des caractéristiques physico-chimiques qui leur permettent de mettre en œuvre des « technologies propres ». A cet égard, il convient de noter que la Chine produit 85 % des métaux rares utilisés dans le monde, ce qui lui confère une influence décisive sur un marché clef pour le secteur technologique. En effet, la répartition en pourcentage des métaux rares produits en 2019 montre que la Chine est le leader mondial du secteur, avec 61,97 % de la production totale, dépassant largement les Etats-Unis, deuxième producteur mondial, avec 12,2 %, et la Birmanie, qui en produit 10,32 % ; en même temps les mines du géant asiatique représentent 70 % de la production mondiale. La Chine ne se distingue pas précisément par ses bonnes performances environnementales.

En effet, dans son indice de développement environnemental publié en 2018, une étude qui classe 180 pays en fonction de 24 indicateurs relatifs à dix catégories de problèmes environnementaux, l’Université de Yale a attribué seulement 50 points sur 100 à la performance environnementale de la Chine, qui est l’un des pays les plus polluants au monde, occupant la 120e place sur 180 pays. A cet égard, il convient de rappeler que les autorités du géant asiatique ont interdit dans plusieurs villes du pays aux habitants de sortir de chez eux en raison des taux élevés de pollution au cours de l’année 2018. « Les indices de qualité de l’air ont les paramètres suivants : en dessous de 50, c’est bon ; au-dessus de 200, c’est très dangereux. » Comme nous pouvons le constater, l’environnementalisme est justifié par le taux élevé de pollution émanant d’une nation sous le pouvoir du Parti communiste (nous ne parlons même pas de la persécution et de l’asservissement des dissidents religieux).

Tant sur le plan intellectuel que pratique, l’environnementalisme est lui-même un mouvement antagoniste au Vrai et au Bien.

 

Quelle est donc l’essence politique et philosophique de cette idéologie ?

L’environnementalisme en lui-même ne possède pas d’essence. C’est ainsi que l’environnementalisme, qui est transversal par rapport à la théologie de la libération, à l’indigénisme, à l’eugénisme, au corporativisme, à l’écoféminisme, à la révolution culturelle de la Nouvelle Gauche, comme tant d’autres mouvements, est expliqué par ses propres intellectuels de la manière suivante :

Gorz, le père de l’écologisme politique français, dit : « L’écologie, par les nouveaux paramètres qu’elle introduit dans le calcul économique est, virtuellement une discipline profondément anticapitaliste et subversive. (…) Elle attaque la production capitaliste au niveau de sa finalité immanente : l’accroissement continu du capital, et de là elle passe naturellement à la réfutation de la logique capitaliste en ce qui concerne le système dans son ensemble. »

Lowy, sociologue écologiste et véritable référence en Amérique latine, y voit quant à lui « une proposition radicale qui vise non seulement une transformation des rapports de production, une mutation de l’appareil productif et des modèles de consommation dominants, mais aussi la création d’un nouveau paradigme de civilisation, en rupture avec les fondements de la civilisation capitaliste/industrielle occidentale moderne ».

Marcuse, intellectuel phare du Mai-68 français, affirme que la logique écologique est la négation pure et simple de la logique capitaliste, la Terre ne peut être sauvée dans le cadre du capitalisme.

Comme l’explique la politologue argentine Flavia Broffoni : « Après le Mai 68 français, les révoltes populaires de la jeunesse se sont transformées en mouvements écologistes, féministes, culturels, libertaires ou autonomistes contre la culture du progrès illimité, consumériste, hiérarchique et patriarcal. L’émergence de nouvelles aspirations transformatrices a engendré de fortes attentes de transpositions politiques qui, en fin de compte, n’ont pas eu d’expression politico-idéologique unifiée. Face au manque de discours traduisant collectivement ces idées de transformation systémique, les ONG environnementales que nous connaissons tous aujourd’hui sont nées et se sont multipliées. Le véritable environnementalisme croit en, et par conséquent propose, un changement profond et radical des modes de consommation qui régissent le modèle actuel. » Cela nous permet de conclure que l’environnementalisme est essentiellement un mouvement sans essence, il ne s’exprime que comme une simple subversion de l’ordre établi, se présentant comme un projet négatif, c’est-à-dire comme un rejet de ce qui est. Mais il ne fournit rien qui permette de dire ce qu’est l’être.

Pour ces raisons, il est tout à fait légitime de parler de « livre noir » dans la mesure où l’environnementalisme n’est qu’une privation, comme l’obscurité et la mort, qui ne sont pas des entités en soi mais des privations de ce qui pourrait être et qui n’est plus ; aujourd’hui, l’environnementalisme est le déclin des nations chrétiennes qui meurent peu à peu sous l’influence des métacapitaux politiquement protégés par l’Agenda 2030, tandis qu’un culte païen est rendu à de fausses divinités telles que Pachamama, Gaia ou « Mère Nature ».

 

D’où vient son mal intrinsèque ?

Le mal de l’environnementalisme réside dans la genèse même de sa pensée qui considère l’homme comme une entité organique parmi d’autres, au même titre que toutes les espèces connues. Reprenant l’initiateur du concept d’écologie, Haeckel radicalise les positions de Darwin.

La sélection naturelle, la lutte à mort pour la domination et le pouvoir, est une fonction de l’évolution qui correspond à un système de croissance organique qui imprègne toute la nature et que Haeckel appelle « monisme ». Pour Haeckel, l’homme fait partie de ce déterminisme naturaliste où tout est issu d’une substance première et constitue la totalité de l’être. Haeckel a fondé la « Ligue moniste » qui diffusait en Allemagne les idées les plus radicales sur la sélection naturelle et l’évolution ; en fait, Haeckel a axé ses recherches sur l’embryologie et l’anatomie à partir de sa théorie de l’évolution dès le début du 20e siècle. L’évolution de l’humanité était considérée à partir d’une unité universelle et exclusive du stade évolutif le plus apte. Les idées de l’eugénisme se sont progressivement imposées dans le champ culturel, ce qui a fini par favoriser la justification de toute politique publique allant dans ce sens.

Une figure bien connue du courant pro-choice est héritière de cette vision. Margaret Sanger (1879-1966) était une infirmière américaine qui fonda la première clinique de contrôle de la population aux Etats-Unis à New York en 1916. Sanger militait en faveur du contrôle de la croissance démographique de la race noire aux Etats-Unis ; c’est pourquoi elle créa en 1921 l’American Birth Control League qui devint en 1942 la Planned Parenthood Federation of America (PPFA) qui, en association avec d’autres organisations internationales, créa en Inde (1952) l’International Planned Parenthood Federation (IPPF), dont elle fut la présidente jusqu’en 1959.

Il convient de rappeler les propos tenus par Sanger elle-même pour justifier la ségrégation des handicapés, lorsqu’elle a déclaré dans Population Control and Women’s Health (1917) : « Au début de l’histoire de la race, la soi-disant “loi naturelle” [c’est-à-dire la sélection naturelle] régnait sans interférence. Sous sa férule impitoyable, seuls les plus forts, les plus courageux, pouvaient vivre et devenir les géniteurs de la race. Les faibles mouraient prématurément ou étaient tués. Aujourd’hui, cependant, la civilisation a apporté la compassion, la pitié, la tendresse et d’autres sentiments nobles et dignes, qui interfèrent avec la loi de la sélection naturelle. Nous nous trouvons dans une situation où nos institutions caritatives, nos actes de compensation, nos pensions, nos hôpitaux, même nos infrastructures de base, tendent à maintenir en vie les malades et les faibles, qui sont autorisés à se propager et à produire ainsi une race de dégénérés. »

Elle affirmait même dans Un plan pour la paix (1932), qu’il faut « garder les portes fermées pour empêcher l’entrée de certains étrangers dont l’état est connu pour être nuisible à la race, tels que les faibles d’esprit, les idiots, les arriérés, les fous, les syphilitiques, les épileptiques, les criminels, les prostituées professionnelles et autres de cette sorte… Appliquer une politique rigide de stérilisation et de ségrégation aux parties de la population dont la progéniture est déjà corrompue ou dont l’hérédité est telle que des caractéristiques nuisibles peuvent être transmises à leur progéniture. »

Comme tous les partisans de l’eugénisme, Sanger pensait qu’il existait un déterminisme biologique auquel on ne pouvait échapper parce qu’il était déjà inscrit dans la charge génétique, un peu comme le pensait le précurseur de l’environnementalisme. Le racisme, l’inégalité sociale, la compétitivité, la guerre, la famine, la maladie, l’agression, les différences entre les sexes, le libre arbitre ou l’altruisme sont justifiés par les déterministes biologiques essentiellement sur la base de facteurs hérités par les gènes, qui à leur tour sont régis par des processus évolutifs opérant dans la sélection naturelle. Cette sélection naturelle justifie l’exercice de l’autorité, de la domination et de l’oppression sur les personnes « naturellement » moins favorisées, sur le fondement d’une apparente rareté des ressources ou de la croissance remarquable et progressive des populations, facteurs qui, en fin de compte, selon les déterministes biologiques, conditionnent le comportement humain.

C’est Sanger qui, à Genève en 1927 (29 août – 3 septembre), a dirigé la publication des Actes de la Première conférence internationale sur le contrôle de la population, où on s’inquiétait ouvertement des taux de natalité des Latinos et du danger potentiel qu’ils représentaient pour les ressources naturelles. De la même manière, de nombreux autres penseurs comme Piaka ou Kelly se battront pour le contrôle des naissances au nom de l’environnementalisme. Cette vision sera présente chez tous les penseurs écologistes sans exception, dans la mesure où l’homme est une espèce qu’il faut contrôler comme s’il s’agissait d’un virus.

 

Dans quelle mesure cela est-il incompatible avec la vision chrétienne du monde ?

L’écologisme est incompatible avec le christianisme essentiellement dans sa philosophie fondamentale. Le livre explique un point culturel à prendre en compte : une gauche écologiste qui commence à se mêler de cet opium du peuple affirme au XXIe siècle que pour « déconstruire » la rationalité capitaliste et orienter la société vers un nouveau paradigme environnemental, il faut promouvoir un système axiologique qui définisse les valeurs qui guideront les actions concrètes. C’est dans ce domaine que l’idée de religiosité (avec ses rituels, sa vénération, ses récits, sa connaissance de la nature déchue de l’homme, sa promesse du paradis à venir, sa menace de punition, son autorité spirituelle, ses prophètes) se marie parfaitement avec le discours écologique pour une pénétration culturelle profonde. Ainsi, avec les rassemblements végétaliens (rituels), la romantisation de l’animalisme (vénération), les éditions successives de The Population Bomb (récits), les discours écoféministes contre l’homme capitaliste (péché originel), les promesses du New Green Deal (paradis à venir), le fatalisme de l’œuvre The Population Bomb (punition divine), les conférences de Peter Singer (autorité spirituelle), les présages de Greta Thunberg (prophète), une religion post-moderne qui rompt avec la vision traditionnelle du monde.

Deux millénaires d’héritage culturel ont été interrompus par l’irruption brutale d’une éco-religiosité qui a commencé à germer il y a trois décennies et qui s’est consolidée au cours des deux dernières années (voir le Synode de l’Amazonie). Le modèle de vie occidental est remplacé par une vision de la « durabilité » qui, selon des experts en la matière, est paradoxalement insoutenable ; un exemple simple, concret et réel permet d’exposer le sacrifice involontaire auquel se soumettent des milliers de personnes en offrande à la sacro-sainte Mère Nature : l’Accord vert.

En outre, le christianisme implique une notion réaliste de la philosophie, alors que tous les intellectuels écologistes ont été résolument immanents ; selon le principe de non-contradiction, on ne peut pas être et ne pas être en même temps et sous le même rapport.

 

Dans le cas du culte de la terre mère, par exemple, cela est très clair…

Le Synode sur l’Amazonie est un exemple clair pour comprendre un phénomène qui laisse perplexes de nombreux catholiques. Ce synode a révélé des signes inquiétants de blasphème et des déclarations troublantes qui transcendent la foi pour s’immiscer dans les politiques culturelles et économiques de chaque Etat en vertu de prémisses écologiques. Il est juste de considérer que l’évolution historique présente l’environnementalisme comme la faction antagoniste la plus complète de l’Occident, qui infiltre sa pensée dans tous les mouvements possibles. Ainsi, il est courant et habituel d’entendre des idéologues anticapitalistes parler d’écoféminisme ou promouvoir l’écoterrorisme, mais le récent Synode sur l’Amazonie met en lumière un concept de subversion culturelle : l’écothéologie.

Beaucoup de catholiques sont déconcertés en voyant des messages tiers-mondistes, qui associent des délinquants comme Grabois à des intellectuels animalistes comme Peter Singer, s’opposer à un dogme millénaire. Il suffit pour s’en convaincre de constater qu’alors que l’immense majorité des écologistes militent pour la réduction de la population par des politiques antinatalistes, une partie de la hiérarchie s’est plus d’une fois appliquée à s’acoquiner avec des discours d’inspiration socialiste plutôt que de rappeler avec insistance et ouvertement que l’Eglise militait pour la Vie et la Famille. Alors que des milliers de catholiques subissent des persécutions sanglantes, le chef spirituel se montre plus soucieux de s’occuper d’une jungle qui ne lui appartient pas que de la sécurité de ses fidèles. Comme l’a dit l’ancien président brésilien, toute initiative visant à protéger le poumon vert « doit inclure le plein respect de la souveraineté » de son pays.

 

Pourquoi les idéologies de gauche en ont-elles fait leur étendard ?

L’environnementalisme fait appel à la bonté du discours et à la dichotomie avec le dissident, le sceptique étant considéré comme un ennemi qui s’attaque à la nature. Alors que le politiquement correct fait basculer tout le spectre culturel vers la gauche, les radicaux promeuvent la dégradation totale de l’ordre naturel pendant que les tièdes lui prêtent main-forte. Comme le souligne le jeune intellectuel Ignacio Vossler, il faut se référer au sociologue marxiste français Edgar Morin, l’un des penseurs les plus influents de la littérature française du XXe siècle, qui nous rappelle que c’est au sein du marxisme et nulle part ailleurs que la prise de conscience capitaliste a commencé à émerger en 1967. On commence à comprendre que la révolution n’est pas nécessairement l’abolition du capitalisme ou la liquidation de la bourgeoisie, puisque la machine sociale reconstruit, reproduit une nouvelle classe dirigeante, une nouvelle structure oppressive. On commence à comprendre qu’à la base de la structure (…) de la société, il y a des structures génératrices qui régissent à la fois l’organisation de la société et l’organisation de la vie. C’est précisément le sens profond du terme (…) révolution culturelle (…).

Il se démarque ainsi considérablement du vieux discours de la révolution armée qui a caractérisé les expériences socialistes dans le monde entier, du moins jusqu’à la seconde moitié du XXe siècle. Désormais, on comprend que la révolution ne doit plus se faire sur le plan économique, car cet aspect commence à se perdre dans les différentes expériences socialistes à l’échelle mondiale, mais que la révolution doit viser principalement un aspect qui n’était pas pris en compte auparavant : l’aspect culturel. En d’autres termes, dans un monde où les travailleurs commencent à se passer des idées du vieux marxisme, et dans un scénario où de nouveaux points de conflit social émergent dans les démocraties libérales du premier monde, c’est précisément le cadre dans lequel, comme le synthétise l’écologiste italien Ettore Tibaldi, « l’écologie apparaît comme la nouvelle tentative de faire un “post-marxisme” des années 1970 », où les « écologistes », comme l’écrit Edward Goldsmith, « seraient appelés à devenir une force intellectuelle et politique majeure » sur laquelle la gauche « devrait désormais s’appuyer ».

 

Pourquoi l’environnement a-t-il été sacralisé ?

Quel défi pour l’environnementalisme de soutenir un absolutisme moral alors que la société qui a engendré ce courant vert était l’architecte d’une laïcité qui offrait une pleine liberté morale à ses citoyens ! La culture elle-même devait proposer une nouvelle religion à remplacer, comme l’a exprimé Mikhaïl Gorbatchev (ancien président de l’Union soviétique), qui a affirmé que « la Charte de la Terre doit remplacer les Dix Commandements et le Sermon sur la Montagne ».

Progressivement, des affluents extérieurs au politique fleurissent, mais leur éthique implique une manière spécifique d’appréhender les relations humaines ; la fraternité entre eux pour l’amour de la nature permet de ne plus reconnaître à l’écologiste un activisme politique qui n’aurait pas été nourri par René Dumont ou Petra Kelly. Médecins et homéopathes, végétariens et macrobiotiques, nudistes et alpinistes commencent à s’entremêler dans un discours d’amour pour Mère Nature ; c’est le rassemblement de toute une pléiade de visionnaires, d’inadaptés et d’ésotéristes. On voit ainsi l’hétérogénéité interne du mouvement écologiste, alors que vu de l’extérieur, celui-ci affiche un sens moral d’apparence unifiée.

C’est ainsi que l’on commence à étudier le passage vers la sacralisation de la Planète, où l’homme renonce à être créateur et omnipotent pour devenir un simple rouage du système ; la place que le théocentrisme conférait à la dignité humaine est abandonnée, ainsi que la position superlative de l’anthropocentrisme, puisque le biocentrisme a émergé, où la création se situe au-dessus de l’Homme lui-même.

 

Quel est le rapport avec l’Agenda 2030, le nouvel ordre mondial, les confinements ?

Pour comprendre ce point, il suffit de considérer deux phénomènes concrets :

A) Sur la numérisation de la vie grâce au confinement de masse : « En 2015, Bill Gates a fondé, avec un groupe de 28 investisseurs détenant les plus grandes entreprises mondiales, la Breakthrough Energy Coalition. Annoncée lors de la COP-21 de l’ONU, et composée de certains des plus grands investisseurs privés, banques et multinationales du monde, l’objectif de la coalition est d’œuvrer par la stimulation et le financement d’infrastructures d’énergie propre, “pour atteindre zéro émission nette” de dioxyde de carbone anthropique d’ici à 2050, en conduisant la transition énergétique vers une économie sans émissions de GES. C’est ainsi qu’est né BEV, un groupe d’influence chargé de contacter les investisseurs et les institutions, qui disposait déjà en 2016 d’un fonds doté de 880 millions d’euros (un milliard de dollars) pour “soutenir les entreprises innovantes qui contribuent à enrayer le changement climatique”. »

Parmi les membres du fonds figurent Jeff Bezos, fondateur d’Amazon ; Richard Branson, précurseur du groupe congloméral Virgin, dédié à divers secteurs de la société de consommation ; l’investisseur et ancien président d’Open Society, George Soros ; le PDG d’Alibaba, Jack Ma ; le gestionnaire de fonds spéculatifs et ancien candidat démocrate aux élections présidentielles de 2020, Tom Steyer ; John Doerr, capital-risqueur et partenaire d’Al Gore à Silver Spring, ainsi que d’autres noms que nous avons déjà mentionnés : Chris Hohn, fondateur de Children Investments Foundation, une ONG qui intègre la Fondation européenne pour le climat, et qui entretient des liens étroits avec Greta Thunberg, et Michael Bloomberg, fondateur et propriétaire majoritaire de Bloomberg LP, qui est également un sponsor de la Breakthrough Energy Coalition ; l’investisseur japonais en télécommunications Masayoshi Son ; Meg Whitman, PDG de HP et le cofondateur et PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, ainsi que la société d’investissement The Engine (appartenant au Massachusetts Institute of Technology), parmi d’autres.

B) Sur le militantisme vert grâce au confinement de masse : Le militantisme environnemental a su profiter de la stagnation économique mondiale qui a apporté misère et précarité à des millions d’êtres humains pour réaffirmer la thèse selon laquelle nous sommes un « cancer » pour la planète et qu’en l’absence d’activité humaine, la planète « se rétablit » : C’est dans ce sens, par exemple, que le célèbre média environnemental National Geographic a publié, le 18 mars 2020, une note intitulée « La planète, principale bénéficiaire du coronavirus ». Mais il y a aussi ceux qui sont connus pour affirmer que la pandémie est en fait la faute de l’humanité, la déforestation ayant dévasté l’habitat de nombreuses espèces, comme les chauves-souris, ignorant le compte-rendu officiel de l’OMS, ou qui ont affirmé que la pandémie de coronavirus est essentiellement causée par le réchauffement climatique. La politologue argentine Flavia Broffoni, dans Extinction : Que faites-vous pour éviter l’effondrement ?, déclare :

« Le virus Sars-coV-2 est d’origine zoonotique. Cela signifie que sa propagation parmi les humains répond à la même logique que n’importe quelle autre maladie : elle est transmise par un saut d’une espèce qui ne devrait pas être, dans certains contextes, en contact avec l’autre. (…) Le covid-19 nous a appris quelques leçons sur ces interfaces et leurs implications. David Quammen a exploré les raisons des pandémies dans son livre Spillover : Animal Infections and the Next Human Pandemic, publié en 2012. Il y affirme qu’une “énorme population humaine, associée à une population croissante d’animaux industrialisés, combinée à la destruction des habitats naturels et à l’altération des écosystèmes, aboutit à une combinaison qui pourrait facilement devenir la revanche finale de la nature sur l’humanité”. Enfin, il conclut : “Au-delà des théories sur l’origine du nouveau Coronavirus (…) les virus associés aux chauves-souris sont apparus en raison de la perte de leurs habitats, à cause de la déforestation et de l’expansion de l’agriculture.” »

 

Pourquoi le réchauffement de la planète, le changement climatique… sont-ils la plus grande escroquerie de l’histoire ?

Il faut préciser que le changement climatique existe bel et bien, mais que l’impact de l’homme (savoir s’il est ou non d’origine anthropique) est sujet à discussion. Pour ce faire, on peut faire appel à trois scientifiques qui se sont exprimés sur le sujet :

A) Patrick Moore, écologiste et ancien président de Greenpeace : « Il y a tout juste 2.000 ans, nous avons connu la période de réchauffement romain, où [la planète] était plus chaude qu’aujourd’hui… Puis sont venues les années sombres, plus froides… Suivies du réchauffement médiéval, où il faisait au moins aussi chaud qu’aujourd’hui… Puis nous avons eu le petit âge glaciaire, qui a chassé les Vikings du Groenland [dont le nom, en danois : Grønland, signifie Terre Verte]. Et, plus récemment, un réchauffement progressif depuis 300 ans jusqu’à aujourd’hui. Cela fait beaucoup de changements. Et, bien sûr, aucun d’entre eux n’a été causé par l’homme. »

B) Javier González Corripio, scientifique dans les domaines de la glaciologie, de la météorologie et du changement climatique, et qui a collaboré à des études de la NASA : « Le changement climatique n’est pas nouveau, il y a des oscillations très extrêmes, comme les glaciations, et d’autres plus douces qui ont fait osciller la température mondiale. Par exemple, le glacier Mendenhall à Juneau, en Alaska, recule clairement et des troncs brisés de ce qui était une forêt il y a mille ans sont apparus sous la glace. De même, en Patagonie, le glacier Jorge Montt (…) a reculé sur des kilomètres au cours des dernières années et, là où il y avait de la glace, on trouve aujourd’hui des troncs d’arbres assez gros, preuve d’une période encore plus chaude que la période actuelle, il y a quelques siècles. »

C) Ivar Giaever, membre du groupe d’experts initial sur le réchauffement climatique et lauréat du prix Nobel : « [Ce que de nombreuses études] ont fait, c’est tracer cette courbe bien connue (…) [dans laquelle] sur l’axe vertical se trouvent des degrés en dixièmes de degrés. L’ensemble de l’échelle verticale représente donc environ 1 degré. Sur l’axe horizontal, [elle] représente [deux] (…) années, de 1860 à 1900 et 2000. Comme vous pouvez le constater, le réchauffement a augmenté, mais (…) l’échelle est complètement déformée.

L’échelle complète est de 1 degré. Et que mesure cette courbe ? Elle mesure la température moyenne de la Terre entière au cours d’une année. Donc cette température de la terre entière en un an est mesurée en fraction de degré. Qu’est-ce que cela veut dire ? Je pense que probablement, cela ne signifie rien. (…) De 1860 à 2010, la température est passée de 14,85 °C à 15,65 °C (288 °-288,8 °K), soit une augmentation de 0,3 %. (…) La température est restée étonnamment stable. Si je prends l’endroit où je vis, Albany NY, la fluctuation de la température entre l’hiver et l’été est de -77 °C à un moment donné. Pensez-vous que 0,8 ° en moyenne fasse une différence pour le temps qu’il fait à Albany ? Cela vous semble-t-il sensible ? (…) [D’après les cartes de l’Institut Goddard d’études spatiales de la NASA] Entre 30 ° et 60 °, il y a beaucoup de stations, et les Etats-Unis en sont couverts. Mais si vous regardez le pôle Sud, il n’y a que 8 thermomètres selon la NASA, c’est tout ce qu’ils ont. (…) Donc si vous aviez 8 thermomètres à mettre en Allemagne, où les mettriez-vous, vous savez, 8 thermomètres pour un continent, ce n’est rien. Le pôle Sud n’a jamais été aussi froid qu’aujourd’hui. Il y a plus de glace que jamais.

Mais ils n’en parlent pas, ils parlent du pôle Nord où le climat est plus chaud aujourd’hui. Et l’autre chose qui me dérange, c’est de savoir quelle est la température optimale pour la Terre, est-ce que c’est celle que nous avons aujourd’hui ? Personne ne m’a jamais dit quelle était la température optimale pour la Terre. (…) Les alarmistes et les négationnistes (…) mesurent la température moyenne pour l’ensemble de la Terre et sur une année entière, à la fraction de degré près, et ce résultat est significatif pour eux. Bien entendu, il ne l’est pas. Comment est-il possible de mesurer la température de la Terre sur une année et d’obtenir une fraction de degré ? Vous ne pouvez pas mesurer la température de la Terre entière avec une telle précision. (…)

Comment pouvez-vous croire que vous pouvez mesurer une fraction de degré ? Au cours des 19 dernières années, la température n’a pas augmenté. Elle est constante depuis 19 ans. (…) Il y a eu un pic en 1998, c’est évident. Et que font les gens qui mesurent la température par rapport à ça ? C’est leur dernière mesure et si vous regardez la courbe, vous verrez qu’elle augmente ! La température augmente, comment est-ce possible si je vous ai montré l’autre courbe où elle apparaît constante ? La raison est qu’ils incluent maintenant l’océan. Mais pendant 100 ans, l’océan n’a pas été inclus. Pourquoi pensez-vous qu’il l’est maintenant ? Parce que c’est plus précis ou parce qu’ils peuvent truquer les données ? (…) Obama a déclaré que 2014 était l’année la plus chaude jamais enregistrée. Mais ce n’est pas vrai, ce n’est pas l’année la plus chaude. (…) Voici des données satellitaires. On voit le maximum de 1998 et le satellite montre la même chose. La température n’a pas augmenté. (…) De 1898 à 1998, la température a augmenté de 0,8 °K et la concentration de CO2 est passée de 295 parties par million à 367 ppm (environ 72 ppm). En 100 ans (…). Depuis 1998, l’année la plus chaude, le CO2 est passé de 367 ppm à 403 ppm, soit une augmentation d’environ 36 ppm. C’est la moitié de l’augmentation précédente. Alors pourquoi la température n’a-t-elle pas augmenté de 0,4 °K ? Si vous êtes physicien, pour l’amour de Dieu, et que vous disposez d’une théorie qui ne correspond pas à l’expérience, vous devez éliminer cette théorie. Votre théorie était erronée. C’est là le problème, il aurait fallu l’éliminer, mais cela n’a pas été fait. »

Sachant qu’en tant que professeur de philosophie, on pourrait me dire que la science a déjà parlé, il faut montrer qu’un scientifique qui cherche la vérité n’a rien de commun avec un groupe financé par l’ONU pour dire ce que l’ONU veut lui faire dire. En tout cas, chaque lecteur est libre de chercher la vérité pour réfuter les scientifiques qui, avec une grande expertise, mettent en doute la cause anthropique sans pour autant nier que l’homme pollue et que c’est objectivement un mal

Propos recueillis par Javier Navascués

 

Traduction par Jeanne Smits