Une femme condamnée pour avoir brûlé vif son grand-père

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Le 23 août 2020, Emilie G., presque trentenaire, assassinait son grand-père de 95 ans, un grabataire dont elle s’occupait depuis quelques temps : elle avait mis le feu à son lit médicalisé. Condamnée en première instance en octobre 2024, elle avait plaidé l’« acte d’amour » et la volonté d’abréger les souffrances du vieil homme. L’euthanasie en somme.

En ce début de semaine, en appel, l’avocat général a déclaré : « Quand on aime, quand on aime vraiment, on ne brûle pas. » Sans blague. En revanche, c’est déjà le cas dans plusieurs pays et bientôt en France, quand « on aime vraiment », on peut piquer.

La Cour, sans suivre les réquisitions de l’avocat général, qui demandait 15 ans d’emprisonnement, a condamné Emilie G. à 5 ans de prison, dont un ferme. Elle a motivé sa décision en décrivant les faits comme d’une « extrême gravité », et n’étant « nullement une démarche raisonnée d’euthanasie ». Est-ce à dire que la justice pourra bientôt excuser des meurtres si elle considère, sur le témoignage du seul mis en cause, qu’il s’agit d’une « démarche raisonnée d’euthanasie » ?