2 août : Saint Pierre-Julien Eymard

 

Il naquit le 4 février 1811 à La Mure, en Isère, dans une famille pauvre et très pieuse de commerçants. Un jour, dans son enfance, sa mère le retrouva dans l’église paroissiale, la tête penchée vers le tabernacle ; il expliqua : « C’est que je L’écoute et je L’entends mieux ici. » Dès l’âge de 12 ans, il annonça à ses parents qu’il voulait devenir prêtre, ce à quoi son père s’opposa au départ.

Scolarisé à Grenoble grâce au soutien d’un prêtre, il entra en 1829 au petit séminaire des père oblats de Marie Immaculée, à Marseille, avant d’être admis au grand séminaire de Grenoble en 1831. Il fut ordonné prêtre le 20 juillet 1834. Il fut d’abord nommé vicaire de Chatte, puis curé de Mont Saint-Eynard. Mais, attiré par la vie religieuse, il entra en 1837 au noviciat des Maristes à Lyon : il fit sa profession en 1840.

Nommé provincial de la Société des Pères maristes à Lyon en 1844, il développa une grande spiritualité eucharistique. Il voulut établir une communauté mariste dédiée à l’adoration eucharistique, mais cela fut refusé par ses supérieurs. Il décida donc de quitter la Société et fonda la congrégation du Saint-Sacrement, vouée à l’adoration eucharistique, le 13 mai 1856, rue d’Enfer à Paris. Il en fut élu supérieur général à vie, malgré son refus initial. La congrégation fut officiellement approuvée par Pie XI le 3 juin 1863. De nouvelles maisons furent ensuite fondées à Marseille en 1859 et à Angers en 1862.

Pierre-Julien Eymard mourut d’épuisement le 1er août 1868, dans son village natal de La Mure. Peu de temps auparavant, il avait déclaré à un ami prêtre : « Oh ! Que le diable est mauvais quand il vous bat. Ses soufflets sont secs, comme s’il frappait sur du marbre. Ah ! C’est qu’il frappe vraiment et non pas seulement d’une manière imaginaire. » Il fut canonisé par Jean XXIII le 9 décembre 1962.