A Saint-Martin-la-Sauveté (Loire), Magalie et Maxime Chaffangeon, éleveurs de poules bio, ont reçu l’ordre de l’Etat d’abattre les 8.250 poules de leur élevage. La cause ? Un contrôle mené par la Direction départementale de la protection des populations le 7 août dernier a révélé la présence d’une bactérie de salmonelle sur l’exploitation… dans une poussière sur un mur.

Les poules sont en bonne santé, elles sont vaccinées contre la salmonelle, aucun œuf n’est contaminé, mais elles doivent être abattues : une perte de plus de 30.000 euros pour les éleveurs, qui devront eux-mêmes se charger de l’abattage.

Alain Pioteyry, président de la Coordination rurale dans la Loire, proteste : « Pour une poussière, 8.250 poules saines sont sacrifiées, une famille anéantie et une exploitation menacée. C’est un traumatisme de voir son cheptel massacré. Que mangera-t-on demain quand on aura vidé nos campagnes des agriculteurs ? » Et il déplore « qu’une contre-expertise ait été refusée, même aux frais de l’éleveur ». Ce à quoi la préfecture a répondu : « D’un point de vue réglementaire, ce n’est pas autorisé. »