Excédé par l’imperturbable sérieux des terroristes du changement climatique et leurs prédictions impavides sans cesse démenties, vous vous êtes sûrement amusés à dresser une liste de leurs impostures. Ici même à reinformation.tv, c’est un exercice auquel nous nous livrons parfois. Nous rappelons que le vice-président américain Al Gore prédisait la fin de la calotte arctique pour 2013, ou que le secrétaire général de l’ONU U Thant disait dès 1969 : « Il nous reste dix ans pour sauver la planète. » Confirmant cette exposition des théories et prophéties alarmistes que nous faisons en souriant, une récente étude « évaluée par des pairs » vient de recenser une centaine de prophéties apocalyptiques ainsi lancées dans le public depuis un demi-siècle : deux tiers d’entre elles prédisaient une catastrophe mondiale avant août 2025. Dans le New York Post, le chercheur Bjorn Lomborg, président du Consensus de Copenhague et invité à la Hoover Institution de l’Université de Stanford, donne un commentaire acerbe de cet effondrement de l’imposture.
Effondrement des prophéties sur la population et l’alimentation
Premier sujet d’inquiétude environnemental, la Bombe démographique, livre paru en 1968. « Il avertissait que la population mondiale était hors de contrôle et préconisait une stérilisation forcée généralisée. » Pour éviter les « centaines de millions de morts dues à la faim, le livre affirmait également qu’il fallait tout simplement cesser l’aide alimentaire aux pays défavorisés comme l’Inde ». Heureusement, le monde a « ignoré ces conseils misanthropes et amoraux. (…) Les scientifiques ont été les fers de lance de la première Révolution verte, qui a permis d’améliorer considérablement les rendements agricoles et de nourrir plus d’un milliard de personnes supplémentaires. Aujourd’hui, l’Inde est le premier exportateur mondial de riz ». En 1972, le magazine Les limites de la croissance prévoyait que la pénurie alimentaire et la pollution provoqueraient un effondrement mondial. Le magazine Time prédisait un avenir « où quelques survivants décharnés laboureraient désespérément les bandes centrales d’autoroute de ce qui était autrefois Los Angeles ». C’est dans cet esprit qu’eut lieu le premier sommet mondial de l’ONU à Stockholm en 1972, dont l’organisateur fut Maurice Strong.
Pendant le changement climatique les réserves de pétrole ont augmenté
Lomborg se félicite qu’on n’ait pas écouté ses conseils d’arrêter la croissance : « Une croissance économique persistante signifie que plus de 3 milliards de personnes – soit 41 % de la population mondiale – ne vivent plus dans l’extrême pauvreté. » Et il précise, quant à l’énergie : « Les prophéties selon lesquelles nous épuiserions nos ressources se sont révélées étonnamment erronées : au lieu de rationner les dernières ressources, l’humanité a privilégié l’innovation, ce qui lui a permis d’accroître considérablement l’offre tout en réduisant les coûts. En 1980, le monde disposait de suffisamment de pétrole pour 30 ans de consommation. Depuis, nous avons utilisé tout le pétrole que nous pensions restant, et même 80 % de plus. Or, grâce aux progrès technologiques, il nous reste aujourd’hui environ 50 ans à notre nouvelle consommation annuelle, bien plus élevée. » Sans provoquer la catastrophe qu’annonçaient les faux prophètes du changement climatique. La Grande Barrière de corail, que les augures peignaient au bord de l’effondrement, par exemple, vient d’être reconnue en excellent état par une étude d’ensemble cet été.
Les données contredisent les prophéties alarmistes sur les phénomènes extrêmes
Tout en estimant que « le changement climatique est un véritable défi » (« chacun est libre de ses opinions »), il montre que, dans d’autres domaines aussi, « les craintes sont exagérées ». Concernant l’alimentation, « cela est clairement démontré par l’une des méta-études les plus citées publiées dans Nature. Sans changement climatique, la production mondiale de calories augmenterait de 51 % en 2050 par rapport à 2010. Même avec un changement climatique bien plus grave que prévu, la consommation alimentaire n’augmenterait “que” de 49 % ». Idem pour les soi-disant catastrophes climatiques : « Les données concrètes montrent que le nombre de victimes des inondations, des sécheresses, des tempêtes et des incendies de forêt a considérablement diminué au cours du siècle dernier, passant d’un demi-million par an dans les années 1920 à moins de 9.000 par an au cours de la dernière décennie, soit une réduction de 98 %. Les dommages mondiaux liés au climat, mesurés en pourcentage du PIB, sont en baisse, selon les données de l’ONU. »
Le véritable effondrement serait de suivre les politiques alarmistes
Dernier point : « Les solutions proposées aujourd’hui par les alarmistes sont sensiblement les mêmes que celles des décennies précédentes : se repentir et se détourner du progrès. Les universitaires des pays riches, enfermés dans leur tour d’ivoire, prônent la décroissance, alors même que la grande majorité de la planète dépend de la croissance économique pour sortir de la pauvreté extrême. » Et Lomborg déplore en détail que « les inquiétudes alarmistes sur le climat déterminent aujourd’hui les politiques, presque tous les pays riches approuvent désormais l’idée d’atteindre des émissions nettes de carbone nulles d’ici 2050. Or les meilleures estimations académiques montrent que les coûts dépassent les avantages au 21e siècle dans une proportion de 7 contre 1, les politiques visant à atteindre cet objectif coûtant 27.000 milliards de dollars par an, un montant inabordable ». Lomborg préconise donc d’investir massivement dans l’innovation. Et conclut : « Tout comme nous devrions être reconnaissants de ne pas avoir suivi les jérémiades prétendument prophétiques du passé, nous devons aujourd’hui reconnaître que le catastrophisme climatique est non seulement en grande partie faux, mais aussi totalement inutile. » Cela paraît logique. Et modéré.