Lorenzo Maurizio Belvisotti, de son nom de baptême, naquit à Santhia, en Piémont, dans le duché de Milan le 5 juin 1686. Eduqué par un prêtre local, il partit à Verceil en 1706 pour y étudier la théologie et la philosophie ; il fut ordonné prêtre en 1710 et resta curé de paroisse pendant 6 ans avant d’entrer dans l’Ordre des Frères mineurs Capucins, en prenant le nom religieux d’Ignace, en l’honneur de saint Ignace de Loyola.
Il fut affecté tour à tour comme sacristain dans les couvents de Saluces et Turin et maître des novices à Chieri et à Mondovi. Très humble et austère, il se dévouait tout particulièrement au soin des malades et passait beaucoup de son temps à confesser. Une infection aux yeux vers 1740 le contraignit à abandonner ses fonctions pendant deux ans.
Entre 1743 et 1746, il fut aumônier en chef des armées du roi de Sardaigne Charles-Emmanuel III pendant la guerre de succession d’Autriche. Il exerça tout particulièrement son ministère auprès des blessés, notamment dans les hôpitaux d’Asti et d’Alexandrie. En 1746, il retourna à Turin où il continua son office de confesseur et d’instructeur religieux, tout en s’occupant des pauvres et malades. Il aimait à répéter ce mot d’ordre : « Le paradis n’est pas fait pour les fainéants. Au travail. »
Ignace de Santhia mourut à Turin le 22 septembre 1770. Il fut canonisé par Jean-Paul II le 19 mai 2002 : « La mission de pardonner les fautes et d’accompagner les hommes sur les voies de la perfection évangélique a été vécue, de façon particulière, par le prêtre capucin Ignace de Santhia, qui, par amour du Christ et pour progresser plus vite dans la perfection évangélique, suivit les traces du “Poverello” d’Assise. Ignace de Santhia a été père, confesseur, conseiller et maître de nombreuses personnes – prêtres, religieux et laïcs – qui, dans le Piémont de son époque, avaient recours à sa direction sage et éclairée. Il continue encore aujourd’hui à rappeler à tous les valeurs de la pauvreté, de la simplicité et de l’authenticité de vie. »