Devant une foule de près de 65.000 personnes qui se massaient au Glendale State Farm Stadium dans l’Arizona pour les funérailles de Charlie Kirk, dimanche, la veuve du militant MAGA a pardonné à l’assassin de son mari. N’arrivant pas à contenir ses larmes, elle a murmuré : « Ce jeune homme… », et puis, fermement et de manière très audible, « Sur la Croix, notre Rédempteur a dit : “Père, pardonnez-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils fontˮ… Cet homme, ce jeune homme… Je lui pardonne… » Dans le stade, tous se levèrent pour applaudir ces mots. Et elle poursuivit : « Je lui pardonne parce que c’est ce qu’a fait le Christ, et c’est ce qu’aurait fait Charlie. »
Alors qu’on condamne la « polarisation » qui secoue actuellement les Etats-Unis, les grands médias et bien des voix du camp démocrate en arrivent jusqu’à dire que l’assassinat de Charlie Kirk par un jeune trans est imputable au discours radicalement traditionnel de Charlie Kirk. La déclaration inouïe d’Erika Kirk, incompréhensible du point de vue purement humain, souligne quelle est la seule réponse à ce climat de violence qui permette d’éviter de plus grands maux.
Erika Kirk et le pardon au nom du Christ
Erika Kirk a poursuivi : « La réponse à la haine n’est pas la haine. La réponse que nous enseigne l’Evangile est toujours et encore l’amour, l’amour de nos ennemis et l’amour de ceux qui nous persécutent. Mon mari Charlie voulait sauver les jeunes hommes, comme le jeune homme qui lui a pris sa vie. »
Puis elle a déclaré avoir trouvé du réconfort dans la prière et dans la manière dont les gens avaient réagi à la mort de son mari. « Nous n’avons pas assisté à des violences, ni à des émeutes. Nous n’avons pas assisté à une révolution. Au contraire, nous avons vu se produire dans ce pays ce pour quoi mon mari priait toujours. Nous avons assisté à un renouveau. Nous avons vu des gens ouvrir une Bible pour la première fois depuis dix ans. » Et elle ajoutait : « Priez à nouveau, lisez à nouveau la Bible, allez à l’église dimanche prochain, et le dimanche suivant, et libérez-vous des tentations et des chaînes de l’emprise de ce monde. »
Cela ne veut pas dire qu’il ne faille pas rendre justice à Charlie Kirk – la justice des hommes doit passer – mais il s’agit bien sur le plan personnel de ne pas avoir de haine et de ne pas provoquer une guerre civile à quelque échelle que ce soit. Pardonner ne signifie en aucun cas dire qu’un mal n’a pas existé. Au contraire, il s’agit d’en prendre la mesure, mais aussi de se rappeler ce qu’est la miséricorde divine, qui cherche toujours à amener les hommes à la contrition – y compris, lorsqu’il le faut, à travers la punition ici-bas – pour qu’ils puissent entrer dans la vie éternelle auprès de Dieu.
Le pardon à l’assassin n’exclut pas la justice pour l’assassin
Le pardon est à la racine même de ce qu’est la vraie civilisation, et ce n’est pas l’indulgence érigée en valeur sociale ou la négation du mal, ou encore celle des droits des victimes, ou la nécessité et le devoir de protéger la paix, qui est la tranquillité de l’ordre.
En militant contre les folies idéologiques, et pour le mariage chrétien et le respect de la vie, Charlie Kirk était bel et bien un signe de contradiction, Mais il parlait avec ses contradicteurs – c’était même sa marque de fabrique – et il cherchait à les convaincre, à refaire respecter la loi naturelle et divine.
La chose n’est pas impossible. Pas plus tard que la semaine dernière, la fondatrice et présidente de Live Action, Lila Rose, a participé à la Yale Political Union à un débat sur l’avortement face à Frances Kissling, ancienne présidente de « Catholics for Choice » et fondatrice de la Fédération nationale de l’avortement aux Etats-Unis. Lila Rose avait initialement refusé de participer au débat. Après l’assassinat de Charlie Kirk, la jeune militante pro-vie a expliqué que son exemple l’avait incitée à s’y rendre quand même.
A la fin de la discussion qui avait été organisée pour favoriser Frances Kissling à travers un temps de parole allongé et le droit de choisir ses propres interlocuteurs dans la salle, l’auditoire a quand même voté par 60 contre 31 contre une résolution portant le titre « le choix plutôt que la vie », et ce au grand dam de l’organisateur du débat à Yale, s’il faut en croire Lila Rose.
Ce n’est pas un hasard si aujourd’hui il y a dans nos pays post-modernes une telle mobilisation publique contre la liberté d’expression, ou plus exactement contre la liberté d’exprimer la vérité.