Le grand remplacement ne s’accélère pas seulement par l’apport de nouveaux immigrés, clandestins ou non, mais aussi par la natalité plus forte de la population immigrée. Des études récentes, dont l’une de Telos et l’autre de l’INSEE, l’Institut national de la statistique et des études économiques, montrent que, si la natalité baisse globalement en France, elle varie fortement, non seulement entre le niveau de vie, les équipements, la taille des villes, les différentes cultures, mais aussi et surtout selon les départements. Ceux qui sont particulièrement ouverts à l’immigration renouvellent leur population alors que d’autres, souvent ruraux, sont en état de mort démographique.
La natalité directement liée en France à l’immigration
L’étude de Telos est un rappel terrible : en 2024, moins de 663.000 bébés ont vu le jour dans le pays, soit 2,2 % de moins qu’en 2023. Le taux de fécondité était de 2 enfants par femme en 2010, moins de 1,7 en 2023, et à peine plus de 1,6 en 2024. S’il est évident que les zones fortement peuplées « produisent » plus d’enfants que les déserts, la comparaison du taux de natalité et de l’indice synthétique de fécondité en dit beaucoup plus long sur la situation réelle. Selon le compte-rendu de l’étude, « en 2023, en métropole, au sens strict, l’indice conjoncturel de fécondité varie, pour le plus bas, de 1,25 à Paris, à, pour le plus haut, 2,11 dans le Val-d’Oise ». Pourquoi ? « L’immigration, diversement présente dans les départements, joue un rôle notable. » Sans doute d’autres facteurs jouent-ils, notamment les équipements dits « socio-sanitaires », et le niveau de vie, mais beaucoup moins qu’on ne pourrait le croire. Ainsi le Val-d’Oise a-t-il un taux de pauvreté supérieur à la moyenne régionale d’Ile de France et à la moyenne nationale, mais c’est aussi le département de la grande couronne qui a connu la plus forte progression de l’immigration en 30 ans.
Mayotte en tête des départements pour l’immigration et la natalité
La simple présentation des résultats de 2023 confirme cette analyse. Les départements où la natalité est la plus faible sont d’abord Paris, ville de bobos à chien où l’âge moyen de l’accouchement atteint 34 ans, et la Haute-Corse (natalité : 125 pour 100 femmes), suivi de la Meurthe-et-Moselle, la Corse-du-Sud et la Haute-Garonne : moins de 140 naissances pour cent femmes. Les départements où la natalité est la plus forte sont : Mayotte (449/100), la Guyane (332/100), la Réunion (228 /100), le Val-d’Oise (221/100) et la Seine-Saint-Denis (204/100). Voilà qui se passe de tout commentaire et illustre l’incidence prépondérante de l’immigration : la Guadeloupe, par exemple, ne compte que 188 naissances par femme, malgré « l’argent braguette ».
Natalité : les cartes de l’INSEE parlent toutes seules
L’INSEE, dans son tableau de bord de l’économie française, publie plusieurs cartes de la démographie en France qui parlent toutes seules. En particulier celle qui mesure le taux de natalité en 2024 et celle qui exprime l’indicateur conjoncturel (ou synthétique) de fécondité. On y lit l’extinction de la population autochtone de l’ouest et du sud-ouest. Un exemple saisissant choisi par l’INSEE : « Dans la Creuse, le taux de natalité est le plus faible de France (6,1 naissances vivantes pour 1.000 habitants). » A l’inverse « le taux de natalité est particulièrement élevé dans les départements de la région parisienne, du Rhône, des Bouches-du-Rhône, de la Haute-Savoie, du Nord, du Loiret, ainsi que dans les départements d’outre-mer (sauf en Guadeloupe et en Martinique) ». Le taux de natalité est le rapport entre le nombre d’habitants et le nombre de naissances vivantes. Il est clair que lorsque le département est peuplé avec un taux de natalité pas trop bas, le nombre de naissances s’élève : ainsi dans le Nord (26.600 naissances), la Seine-Saint-Denis (24.900) et les Bouches-du-Rhône (22.500) : à l’autre bout, on a la Lozère (500), la Creuse (700) et le Cantal (900). De quelque manière qu’on prenne la chose on arrive au même résultat : là où l’immigration est forte, la natalité l’est aussi. Là où les autochtones vieillissent, ils disparaissent sans postérité. Le grand remplacement n’est pas uniforme : c’est un grand renouvellement des départements d’immigration et une grande extinction des départements à Français de souche.