Sorti le 11 septembre dernier en Russie, Tolerantnost est interdit aux moins de 18 ans et a bénéficié de subventions d’Etat. Il entend dénoncer le « rejet par l’Europe des valeurs spirituelles traditionnelles », et a attiré 192 spectateurs pour son premier week-end dans une quarantaine de salles, avec des recettes au box office n’ayant pas dépassé l’équivalent de 975 euros en trois semaines. Le ministre de la Culture russe l’avait pourtant qualifié de « projet socialement significatif »… Les 2 millions nécessaires à la réalisation de ce long, très long-métrage de près de trois heures auront été dépensés à fonds perdus. L’action se passe à Parilon, en Franglia… Le synopsis (traduction non garantie) en donne une idée : « La fille du pasteur local est transgenre. Son choix est rejeté non seulement par son père, mais aussi par ses amis d’enfance – un vigneron et le chef de la police. Les autorités ecclésiastiques interdisent au pasteur d’exercer son ministère, et il expulse sa fille de la maison. Un camp de réfugiés apparaît près de la ville, rendant les rues dangereuses. Des réfugiés agressent la fille du pasteur, la castrent et la crucifient sur la façade de l’église. Elle survit et est internée en hôpital psychiatrique. Son père refuse d’enquêter sur les coupables, mais le chef de la police lance sa propre enquête et demande conseil à son ancien mentor emprisonné. Il estime que la tolérance et le multiculturalisme sont dangereux. Des réfugiés violent la fille du vigneron. Son père prend des otages dans le camp. Le chef de la police tente de l’arrêter, mais il est contraint de tirer sur son ami et finit en prison. » Cauchemar de propagande et d’agit-prop…