Les histoires rocambolesques d’extra-terrestres, les récits sidérants d’ovnis, tout cela constituait jusqu’à présent une niche relative : des blogs et des médias en ligne y étaient dédiés, et un public non moins dédié s’y précipitait, friand de questionnements sans réponses qui foisonnaient ensuite sur les forums. Mais The New American a raison, et c’est l’éditorialiste Paul Dragu qui l’écrit : les choses évoluent. Il y a un intérêt croissant pour rendre publiques, dans la presse dite « mainstream », des données jusque-là classifiées ou peu accessibles, pour divulguer les investigations qui sont faites au niveau même du gouvernement – des politiques se mettent même à parler.
Pourquoi ? Nous prépare-t-on doucement à la diffusion d’une certaine réalité ou faut-il s’attendre à un énième système générant la peur pour manipuler les masses ? Un tel pouvoir, encore, créerait-il un mensonge de toutes pièces, taisant une « super technologie » réalisée par les hommes, ou se servirait-il de quelque chose d’indépendamment existant pour mieux asseoir sa suprématie ? L’enjeu n’est pas anodin, tant on nous présente ces manifestations matérielles comme bien supérieures à toutes celles que pourrait engendrer la technique humaine.
Quant à la question de leur réalité vraie, la sagesse chrétienne demeure dans l’humilité.
Extraterrestres ? « Il s’agit de science et de sécurité nationale »
Durant les deux années écoulées, la couverture médiatique des ovnis a connu une forte augmentation, nous dit Paul Dragu, mais rien que ces dernières semaines, les articles ont pullulé. Un documentaire très attendu, intitulé « The age of disclosure », va même sortir en salles aux Etats-Unis et en streaming sur Prime Video : il donne la parole à des dizaines de personnalités importantes du gouvernement, de l’armée et des services de renseignement américains, et s’attache à corroborer l’existence d’une vie intelligente non humaine dissimulée, depuis 80 ans, à l’échelle mondiale.
Fin octobre, The New York Post a consacré une série d’articles à 3I/ATLAS, la troisième comète interstellaire connue pour avoir traversé notre système solaire et détectée le 1er juillet dernier. Citant un rapport du Jet Propulsion Laboratory de la NASA, le célèbre astrophysicien de l’université Harvard, Avi Loeb, a soutenu que cet objet pouvait bien être un vaisseau extra-terrestre parce que son « accélération non gravitationnelle » est la preuve d’un « moteur interne », et donc d’une conception intelligente. Même Elon Musk a dû donner son avis sur un plateau télé, tant cette affaire faisait le buzz.
Au même moment, Newsweek s’est fait fort, lui, de relater le dernier rapport de l’application de suivi Enigma qui recense les signalements anormaux depuis 2022 (plus de 30.000 à ce jour). Il révèle qu’en plus des ovnis, « des milliers d’observations d’objets submersibles non identifiés (OSNI) ont été enregistrées [en particulier cet été] près des rivières, des lacs et des océans, suggérant que les phénomènes inexpliqués ne se limitent pas au ciel ». En juillet 2019, l’USS Omaha avait filmé un ovni qui a disparu dans l’océan sans aucune éclaboussure (ce qui est impossible pour un objet fabriqué par l’homme), après avoir survolé une flotte de la Marine au large de San Diego. La vidéo de l’incident avait été authentifiée par le Pentagone.
Ovnis : des sondes hostiles envoyées en prévision d’une attaque selon des politiques
Les législateurs parlent maintenant, ouvertement, de ces phénomènes. La semaine dernière, une représentante républicaine de Floride a adressé une lettre à l’administrateur de la NASA pour obtenir davantage d’informations sur 3I/ATLAS, arguant qu’il était crucial de « faire progresser notre compréhension des visiteurs interstellaires et de leurs interactions avec notre système solaire ». Certains vont vite en besogne !
Il faut dire que le gouvernement œuvre depuis longtemps, en souterrain, sur ce sujet. En 2017, le Pentagone avait reconnu avoir autorisé des financements pour un programme secret appelé « Advanced Aerospace Threat Identification Program » (AATIP) pour enquêter sur des observations d’ovnis. 110 millions de dollars ont été dépensés à ce titre. Il aurait pris fin en 2012, mais le Pentagone n’a rien certifié quant à l’arrêt définitif des recherches sur ce sujet. D’ailleurs, en 2023, un ancien de l’agence américaine chargée du renseignement géospatial (NGA), David Grusch, a affirmé que le gouvernement dissimulait des informations sur les ovnis et les phénomènes aériens non identifiés (PAN), allant jusqu’à témoigner devant le Congrès.
Pour l’éditorialiste de The New American, trop d’éléments passent à ciel découvert : « Il se trame manifestement quelque chose. » Que le gouvernement cherche à cacher par cette couverture science-fictionnelle les essais de réelles technologies de pointe tenues secrètes est une possibilité, bien que peu probable. Qu’il s’en serve pour la bricoler à son avantage en est une autre.
Les médias pourraient servir un objectif bien déterminé
Affabulation ? Manipulation ? Il y a lieu de se méfier, écrit Paul Dragu, « d’une tentative des puissants d’utiliser ce récit comme prétexte pour faire avancer des projets qu’ils nourrissent depuis longtemps ». L’humanité se voyant largement surpassée par cette technologie hors norme et ses créateurs, elle pourrait réagir à cette menace qui nécessiterait « une coopération mondiale », en se remettant corps et âme à un gouvernement mondial. On retrouve le bon vieux levier de la peur du mondialisme. Le discours extra-terrestre prendra-t-il la suite du discours climatique, du « récit » covid ? Tout peut s’imaginer.
Cette nouvelle carte pourrait aussi cocher une autre case rêvée de ces adeptes d’un totalitarisme athée : celle de la foi. Les hommes ont besoin de croire et l’adoration de tels êtres supérieurs remplacerait aisément celle de Dieu. D’autant plus que certains soutiennent depuis plus d’un siècle que nous en serions les « produits », que ces extra-terrestres humanoïdes seraient nos créateurs (cf la théorie des anciens astronautes de Zecharia Sitchin). C’est une autre version au final, de l’idée selon laquelle l’homme n’est pas un être d’exception, comme le disait Jeanne Smits, mais un simple « produit » de l’évolution de la matière.
Quant à la réalité intrinsèque de ces phénomènes, il ne faut jamais oublier qu’il existe des êtres non humains, spirituels, qui parcourent cette Terre depuis la Création. Qu’ils puissent se montrer sous des formes particulières, n’est absolument pas inenvisageable, les exorcismes l’ont démontré. Et si leur pouvoir est limité, il grandit malheureusement dans ce monde qui rejette, chaque jour davantage, son Dieu. Mais les preuves de tout cela ne sont pas à chercher, en réalité : la Foi, en revanche, est à creuser. Là est la sagesse chrétienne.











