18 novembre : Saint Odon de Cluny

18 novembre Odon Cluny
 

Né vers 879 dans le Maine, dans une famille seigneuriale, fils d’une mère déjà âgée qui mourut en couches ou dans sa tendre enfance, il reçut une éducation à la cour du comte d’Anjou puis à celle du duc d’Aquitaine. Il développa dès ses jeune années une profonde dévotion envers la Vierge Marie, qu’il prit l’habitude de révérer sous le titre de « Mère de Miséricorde ».

Vers 899, il devint chanoine de l’église Saint-Martin de Tours. Il étudia les Pères de l’Eglise, les auteurs classiques, la poésie et la musique. Dans les mêmes années, il fut disciple de l’évêque Rémi d’Auxerre à Paris, en philosophie et en théologie. Puis, après avoir lu la règle de saint Benoît, et consterné par les écarts de conduite des clercs à Tours, il se retira vers 909 au monastère bénédictin de Baume, dans le diocèse de Besançon, n’emportant avec lui que ses livres, une centaine d’ouvrages.

Ordonné prêtre, et à la demande de son évêque et de son abbé, il rédigea plusieurs ouvrages de théologie. Il fut ensuite nommé abbé de Saint-Pierre-le-Vif à Sens. Devenu abbé du monastère d’Aurillac, il fut ensuite, à partir de 927, le deuxième abbé de Cluny, choisi par le fondateur Bernon, son ancien supérieur à Baume, pour lui succéder.

Odon s’attacha à faire respecter la règle de saint Benoît à Cluny et à réformer de nombreux monastères devenus trop laxistes, en France mais aussi en Italie. Grand lettré, il rassembla à Cluny de nombreux ouvrages, et rédigea lui-même de nombreux traités. En 931, il obtint du pape Jean XI que l’abbaye de Cluny dépendît directement de l’autorité pontificale. Il mourut à Tours le 18 novembre 942.