Né probablement en Afrique romaine dans la première moitié du Ve siècle, il s’installa bientôt à Rome où il fut le principal collaborateur du pape saint Félix III, rédigeant notamment ses lettres. A la mort de ce dernier, il fut lui-même naturellement élu pape, le 1er mars 492.

L’un de ses principaux combats fut de défendre la primauté du siège romain, surtout contre Constantinople, où de nombreuses hérésies se développaient, notamment le monophysisme. Il lutta aussi contre les réminiscences du pélagianisme.

En 494, il adressa une lettre à l’empereur byzantin Anastase Ier pour affirmer la primauté du spirituel sur le temporel. On y lit par exemple : « Il y a deux principes, Empereur Auguste, par qui ce monde est régi au premier chef : l’autorité sacrée des pontifes et la puissance royale, et des deux, c’est la charge des prêtres qui est la plus lourde, car devant le tribunal de Dieu ils rendront compte même pour les rois des hommes. »

Gélase fut aussi un auteur prolifique ; nombre de ses lettres et textes nous sont parvenus. Il institua aussi la fête de la Chandeleur, après avoir supprimé la fête païenne des Lupercales. Après avoir vigoureusement maintenu l’intégrité de la foi contre les doctrines hétérodoxes, il mourut à Rome le 21 novembre 496.