Un faux trophée du Mundial brûlé à Brasilia, un feu de la Saint Jean symbolique allumé par les agriculteurs en colère place de la Concorde : de Paris au Brésil, les manifestations antimondialistes protestent contre la sidération planétaire par le foot et les contraintes elles aussi planétaires qui ruinent l’économie.
Le symbole du feu est immémorial, mais la réflexion est moderne.
Fini les agriculteurs soumis au désordre établi et qui ne se réveillaient que pour des jacqueries d’un jour : les paysans d’aujourd’hui ont tout compris pendant que les citadins s’endorment dans la Capoue de la coupe du Monde.
Ils savent que leur avenir, et celui de l’indépendance alimentaire française, se joue à l’échelle planétaire.
Ils ont compris que les contraintes qui les étouffent viennent de Bruxelles, qui n’est elle-même qu’une courroie de transmission. La déclaration de la Banque mondiale aujourd’hui affirmant que la lutte contre le prétendu réchauffement climatique augmenterait d’ici 2030 le produit intérieur brut mondial d’un montant compris entre 1.800 milliards et 2.600 milliards de dollars par an ne laisse aucun doute à ce sujet.
De la Concorde au Brésil, mêmes manifestations antimondialistes
Ils ont compris la nature de ces contraintes, leur origine bureaucratique, l’imposture écologiste qui, sous couleur de sauver l’environnement, impose toujours plus de lois et de socialisme, jusqu’à la soumission totale et à la ruine.
Soumission totale et ruine de l’agriculture.
Soumission totale et ruine de l’économie française, et de ses cousines européennes.
Soumission totale et ruine de la puissance politique.
Soumission totale et ruine de la société, incapable de se défendre contre la montée des pays émergents que de telles contraintes favorisent et ont pour mission de favoriser.
Pendant ce temps là, François le minuscule, les yeux rivés sur le Brésil, a donné une grande interview dans laquelle il parlait de football, des intermittents du spectacle et d’économie solidaire.
Une insulte aux Français qu’il prend pour des crétins dont on apaise le manque de pain avec des jeux.
L’exemple des paysans montre que cela ne prend plus.
L’exemple des habitants de Brasilia montre que cela ne prend plus au Brésil non plus.
Il n’y avait pas là-bas de revendication sectorielle, mais, comme à la Concorde, le besoin de brûler symboliquement le nouveau désordre mondial en effigie. Ce n’est pas tel ou tel détail que contestent les manifestations antimondialistes, mais la prétention de pseudo-élites de savoir mieux que les peuples et les producteurs ce qu’ils doivent faire. Il faudra décidément plus qu’une finale France Brésil pour apaiser la colère populaire.