Les djihadistes à l’œuvre en Syrie et en Irak représentent une menace directe pour le Royaume-Uni, a déclaré le Premier ministre britannique dans une tribune publiée dimanche par le Sunday Telegraph. Récusant l’idée d’une intervention militaire sur place, David Cameron plaide pour une coopération accrue avec les Etats de la région – y compris l’Iran ! – pour stopper l’avancée du califat tenant de l’islamisme, « idéologie toxique ».
C’est l’homme de la rue que le leader conservateur veut ainsi affoler, affirmant que c’est lui qui est en danger si l’Etat islamique n’est pas vaincu en Irak – puisqu’il a déjà apporté la preuve de ses « intentions meurtrières ». David Cameron désigne une « lutte générationnelle » – ce qui vise sans la nommer la nombreuse présence islamique sur le sol britannique – et appelle à la mobilisation de toutes les ressources : « aide, diplomatie, expertise militaire ». Sans quoi « nous verrons un Etat terroriste sur les rivages de la Méditerranée, voisin direct d’un Etat de l’OTAN » (la Turquie). Le Premier ministre a annoncé que son gouvernement travaillait à empêcher les campagnes de recrutement des islamistes au Royaume-Uni.
Du califat au Royaume-Uni, la stratégie ambiguë de David Cameron
Jeudi, à l’instar de la France, le cabinet de Cameron envisageait que le Royaume-Uni puisse armer les Kurdes pour soutenir leur lutte contre le califat islamique. Ces Kurdes qui les siècles passés ont toujours été le principal bras armé des persécutions antichrétiennes dans la région, des génocides des Arméniens…
Chaque fois que la menace terroriste a été brandie dans les pays occidentaux, elle a été utilisée pour renforcer des lois policières qui exposent chaque citoyen à une surveillance accrue de l’Etat et font ainsi peser sur les braves gens une menace supplémentaire qui vient s’ajouter celle de l’islamisme.
La nouveauté est bien sûr que cet islamisme soit plus explicitement désigné. Mais si c’est pour justifier la coopération avec d’autres Etats islamiques comme l’Iran, il est clair que la mesure de la vraie nature de l’islam n’a toujours pas été prise.