Le « philosophe » et hommes d’affaires transhumaniste Zoltan Istvan propose que les pouvoirs publics « soumettent leurs citoyens » à une série de tests élémentaires qu’il faudrait réussir pour « obtenir le feu vert » pour procréer. Ce « permis », envisage-t-il dans une tribune publiée jeudi dernier par Wired.com, pourrait être refusé à ceux qui n’en seraient pas jugés « dignes » : les sans domicile fixe, les auteurs de crimes et délits, les pauvres…
Istvan assure que c’est ainsi que l’on offrira « un meilleur avenir à des centaines de millions de futurs enfants », en se servant des moyens qui commencent à devenir disponibles. Il cite notamment les micropuces contraceptives de longue durée actuellement financées par la fondation Bill et Melinda Gates, dont la commercialisation est prévue à relativement court terme, dès 2018.
L’idée lui est venue, écrit-il, lorsqu’il a entendu une infirmière blonde affirmer : « Alors que 10.000 enfants meurent de faim chaque jour dans le monde, on ferait mieux de mettre des produits contraceptifs dans l’eau. »
Istvan s’entoure de précautions oratoires, conscient du caractère outrancier de sa proposition. Et il même a trouvé une solution aux difficultés que l’on pourrait soulever au vu de la méfiance à l’égard des abus de l’Etat : sous-traiter l’affaire à un embryon de gouvernement mondial, avec éventuellement la participation de l’Organisation mondiale de la santé.