Comme la France, le système éducatif américain impose l’enseignement d’un « socle commun ». Sous le nom de « Common core », il ne prévoit pas la transmission de connaissances précises mais de compétences et de méthodes de travail. Un nombre croissant de professeurs et même une proportion importante des Américains en général, s’il faut croire les sondages, y sont de plus en plus opposés. Et ils le sont d’autant plus qu’ils le perçoivent comme s’imposant à la place des décisions locales concernant les programmes scolaires.
Moins jacobins que la France, les Etats-Unis laissent une large liberté en ce domaine, mais le « Common core » – qui s’impose par le biais de subventions publiques conditionnées au respect de ses exigences – apparaît comme un moyen coercitif de détermination de ce qui sera enseigné, et comment.
Sous le socle commun, une idéologie qui révulse les Américains
Pourtant les contenus de ce socle commun sont maigres : en histoire, par exemple, il prévoit que les élèves devront « savoir citer des textes à l’appui d’analyses de sources primaires et secondaires, en sachant relier les éléments de compréhension obtenus à partir de détails particuliers pour aboutir à une compréhension de l’ensemble ».
Ce charabia pédagogiste peut ensuite être indifféremment mis en œuvre à travers l’étude de grands épisodes de l’histoire américaine ou à par l’analyse de textes de propagande de gauche, voire de textes quasi pornographiques comme cela s’est produit dans le Maryland il n’y a pas très longtemps.
Cependant, certains pensent que les Américains se trompent en se dressant contre le Common Core. Les scandales qu’ils dénoncent ne procèderaient pas d’un curriculum centralisé imposé par son biais ; ce serait plus le choix des matières qui se greffent sur une méthodologie imposée qu’il faudrait contester.
Sans doute, mais celle-ci est à l’origine du mal. Le Common Core est dans l’esprit de toutes les réformes pédagogique qui décervèlent les enfants dans de nombreux pays du monde en les détachant du réel et en les focalisant sur le repérage d’informations plutôt que sur l’acquisition de connaissances bien comprises.