A l’issue de la réunion mensuelle du conseil des gouverneurs de la Banque Centrale Européenne, son président Mario Draghi a annoncé une nouvelle salve de mesures pour soutenir la croissance vacillante de la zone euro et enrayer le risque de déflation.
Parmi elle, la baisse du taux directeur, de 0,15 % à 0,05 % tandis que le taux de dépôt est passé de – 0,10 % à – 0,20 %.
Mais l’institution va surtout lancer en octobre, un programme d’achat d’ABS (asset-backed securities), ces titres adossés à des créances notamment de PME, mais également d’obligations sécurisées d’institutions financières de la zone euro.
Ces achats permettront d’augmenter le bilan de la BCE de près 1.000 milliards d’euros selon les analystes et de retrouver ainsi son niveau de 2012. Il s’agit dont bien d’une forme d’assouplissement quantitatif (quantitative easing) avec lequel il faudra rester vigilant.
En créant ainsi de la monnaie, la BCE outrepasse effectivement sa mission constitutionnelle en prenant des mesures non-conventionnelles. Il s’agit donc d’une prise de pouvoir des institutions financières à cause des errances politiques en matière financière qui durent depuis 40 ans.