Lors de son voyage en Albanie, le pape François a rencontré deux rescapés de la dictature communiste, un prêtre et une religieuse martyrisés à cause de leur foi.
 
Le premier, le frère Troshani Simoni, âgé aujourd’hui de 84 ans, a raconté son arrestation au début de l’ère communiste en 1944, ses dix-huit années d’emprisonnement – pendant lesquelles il ne vivait que grâce à cette inscription qu’il avait gravée sur le mur : « Pour moi, la vie est le Christ » –, suivies d’une période de travaux forcés. Le vieux prêtre a également raconté combien il avait été torturé, parfois à mort, simplement parce que, comme l’observaient ses bourreaux eux-mêmes, « il ne voudra pas arrêter de parler du Christ ».
 

A la rencontre des martyrs

 
C’est ensuite sœur Maria Kaleta, âgée aujourd’hui de 85 ans, qui a parlé des souffrances endurées après que son couvent ait été détruit. Elle fut alors condamnée aux travaux forcés pour plusieurs années, pendant lesquelles elle continua à risquer sa vie en baptisant des enfants. Elle a confié au Saint-Père que pendant des années, elle avait senti « le désir de participer à la sainte messe ».
 
Visiblement très ému, le Saint-Père n’a pas lu l’homélie qu’il avait préparée lors de la messe pour revenir sur ce qu’il avait entendu, avant de conclure : « Aujourd’hui, nous avons rencontré des martyrs. » « Je ne savais pas combien votre peuple avait souffert. Une nation de martyrs », a-t-il ajouté.