Plus de 1.000 chrétiens, catholiques ou non, se sont réunis devant la salle de musique de l’Oklahoma City Civic Center dimanche dernier, pour une prière de réparation après la messe noire organisée à l’intérieur par Adam Daniels, le chef autoproclamé d’une secte satanique américaine.
Seules 40 ou 50 personnes avaient participé à cette messe noire, mais le retentissement mondial de l’événement a laissé voir le mouvement d’extériorisation entamé par le satanisme.
Dans une interview accordée juste avant cette messe noire, Adam Daniels avait affirmé :« Ce n’est pas un jeu. Nous prenons cela très au sérieux ».
Un crachat sur la vraie messe
Il avait également confié aux journalistes que la célébration publique avait été édulcorée afin de ne pas transgresser les lois de l’Etat mais qu’elle restait un rituel satanique véritable malgré l’absence de sexe, d’urine et de nudité qui font partie des rituels des messes noires célébrées en privé. Ont été conservés d’autres gestes non moins transgressifs : crachat et piétinements sur une hostie – non consacrée, paraît-il, puisque l’Eglise catholique avait au préalable obtenu la restitution d’une hostie obtenue auprès d’une personne qui avait assisté à une messe dans le diocèse.
Il a également expliqué que le but de telles célébrations était de « déprogrammer » les influences du catholicisme et du christianisme dans la société, et qu’elles consistaient à « célébrer la perversion de la messe catholique ».
Le frère Daniel Theman, enseignant au séminaire de la fraternité Saint Pie X, explique que « les catholiques trouvent dans la messe la possibilité d’exprimer la générosité qu’ils ont pour Dieu ». A l’opposé, « une messe noire, ou n’importe quel rituel satanique, tourne en dérision cet acte très sacré, cette expression de l’amour parfait que Dieu livre aux hommes. En conséquence c’est très dangereux. Cela amène les participants à haïr Dieu », a-t-il confié pour expliquer le sens de cette prière de réparation.