A un mois de quitter la présidence de la Commission européenne, José Manuel Barroso a mis en garde mercredi le président russe Vladimir Poutine contre l’imposition de nouvelles barrières commerciales à l’Ukraine. Alors que justement l’Union européenne a accepté de reporter au 1er janvier 2016 le volet commercial son accord de libre-échange avec l’Ukraine.
Barroso répondait ainsi à la lettre que lui avait adressée Poutine le 17 septembre à ce sujet. Mais si Bruxelles, lui affirme-t-il, a accepté de temporiser, ce n’est pas pour que la Russie en profite pour imposer à son voisin de nouvelles barrières commerciales, et ce alors même que Moscou s’était engagé à maintenir ses relations commerciales avec Kiev en l’état. Pour les Européens, ce ne peut être que donnant-donnant.
Retarder l’accord avec l’Ukraine
L’Union européenne, pour sa part, n’entend pas aller plus loin que la temporisation annoncée. Seul un nouvel accord entre Kiev et Bruxelles pourrait amender totalement l’accord d’association et de libre-échange entre l’Ukraine et l’Union européenne.
Ce report ne saurait suffire à la Russie, répond en substance Vladimir Poutine, qui demande donc des négociations tripartites sur le sujet. Refusé donc.
Mais Moscou n’entend pas laisser se mettre en place, même plus tardivement, un accord qui va causer du tort à ses opérations économiques.
Le débat paraît donc insoluble, même si Barroso promet de « rechercher des solutions aux conséquences négatives pour l’économie russe » de l’accord de libre-échange entre l’UE et l’Ukraine.