2,18, c’est le taux de reproduction du virus d’Ebola obtenu après examen de la progression de l’épidémie en Sierra Leone à l’aide des données génétiques des patients permettant de dresser l’arbre généalogique du virus : en moyenne, 1 personne infectée en a contaminé 2,18 autres (les estimations oscillaient entre 1,2 et 8,2).
L’équipe de Tanja Stadler, du Département des biosystèmes de l’EPFZ de Bâle, a également eu recours aux modèles mathématiques pour déterminer le temps d’incubation : jusqu’aux premiers symptômes, il s’écoule 5 jours, la durée de contagion oscille ensuite entre 1,2 et 7 jours. « Nos données laissent penser que la quarantaine de trois jours décidée en Sierra Leone était trop courte pour identifier toutes les personnes contaminées », a-t-elle expliqué. Quant au génome du virus, il change très vite, d’un jour à l’autre et d’un patient à l’autre, a-t-elle ajouté, réclamant des nouvelles séquences ADN des patients qui permettraient d’avoir « des chiffres précis dès le lendemain ».