Tard mercredi soir, après avoir eu de nouveaux échanges avec Athènes et le gouverneur de la Banque Centrale grecque, Yannis Stournaras, la Banque Centrale européenne a décidé, malgré la méfiance des marchés, de réduire la décote appliquée aux obligations que les banques grecques apportent comme garantie pour emprunter à ses guichets, ce qui va leur permettre d’en retirer 12 à 15 milliards d’euros de liquidités supplémentaires.
Un geste de la Banque centrale européenne perçu comme un soutien à la Grèce
Une mesure qui est perçue comme un soutien. Car, suite aux fortes baisses subies depuis quarante-huit heures par la Bourse d’Athènes (11,5 %), l’affolement européen se faisait d’heure en heure plus perceptible. Il est vrai que l’hypothèse de voir la Grèce décider de sortir prématurément l’an prochain du programme d’aide du FMI inquiète fortement les investisseurs qui, craignant non seulement une augmentation de la crise, tant sur le plan économique que politique, en Grèce, mais un phénomène de capillarité dans l’ensemble de la zone euro, ont vendu des quantités importantes d’obligations grecques.
Pour sauver qui ?
L’annonce du soutien de la BCE a stoppé ce mouvement d’inquiétude, les analystes y voyant le signe d’un retour au bon sens du gouvernement d’Antonis Samaras. C’est-à-dire l’acceptation de continuer à suivre le plan de redressement qui lui est imposé par l’Union européenne, la BCE et le FMI. Un plan qui rétablira peut-être la situation de la Grèce sur les marchés, mais risque dans le même temps de ruiner définitivement ses habitants.