Les Nations Unies viennent de condamner fermement, au moins en apparence, les gouvernements qui espionnent leurs citoyens. Hier, l’assemblée générale a effectivement adopté une résolution qui rappelle clairement le droit à la vie privée et condamne toutes formes de surveillance de masse illégale entreprise au nom de la sécurité. Les Nations Unies y voient une violation des Droits de l’Homme.
La résolution dénonce toutes les formes illégales ou arbitraires de surveillance, notamment l’écoute des portables et l’espionnage des chats et collectes de données « intrusives à l’extrême », qui peuvent « interférer avec le droit à la liberté d’expression » et se « trouver en contradictions avec les fondements de la société démocratique ».
Elle invite les gouvernements à changer leurs pratiques mais permet cependant l’espionnage quand la sécurité nationale est à l’évidence en jeu, à condition qu’une menace précise soit invoquée, et que la surveillance soit transparente pour la population.
Cette belle résolution fait doucement sourire quand on connaît l’ampleur de l’espionnage aux Etats-Unis et dans tous les pays anglo-saxons dont les services de renseignements travaillent ensemble (Canada, Nouvelle-Zélande, Angleterre et Australie), mais également en Chine, pays pourtant tous signataires de cette résolution.
Les Nations Unies contre l’espionnage des citoyens ?
Sans compter la mainmise des Nations-Unies sur internet avec le contrôle de l’Icann, une organisation à but non lucratif située à Los Angeles et chargée de la régulation mondiale de la toile… à la fin du contrat non renouvelé par les Etats-Unis qui expire dans 11 mois.