Régularisation des immigrés : Obama veut mettre l’Amérique devant le fait accompli, selon un sénateur

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Le 20 novembre dernier, Barak Obama signait un décret présidentiel permettant aux clandestins d’acquérir des permis de travail, des cartes d’identité fédérales et un numéro de Sécurité Sociale aux Etats-Unis.
 

La politique du fait accompli

 
Hier, le sénateur républicain Jeff Session a accusé le président américain de précipiter l’application de son décret « avant que les Américains ne comprennent totalement ce qu’il se passe, et qu’ils soient alors impossible de stopper le processus ». Or cette régularisation aurait selon lui des conséquences « plus graves que ce qu’un grand nombre de gens pensent » aujourd’hui. Et d’ajouter que « Ca a déjà commencé », en affirmant que l’administration a déjà embauché des centaines d’agents pour effectuer les formalités de régularisations.
 
Il a également accusé Obama d’avoir « violé les lois du Congrès » simplement parce qu’il voulait « mettre en œuvre des lois qu’il aurait aimé que le Congrès valide mais que ce dernier a rejetées ».
 

Obama, les immigrés et les Américains

 
Selon le sénateur Session, le peuple américain et les Républicains majoritaires à la chambre des représentants ont bloqué ces lois au Congrès malgré les tentatives démocrates de 2006, 2007, 2010, 2013 et 2014 parce qu’ils refusent un système d’immigration qui récompenserait l’anarchie et servirait certains intérêts avant les leurs. Il voit dans cette affaire un symbole « du fossé qui existe entre les élites de ce pays et les Américains qui travaillent chaque jour, soutiennent leur pays, paient leurs impôts et se battent dans les guerres du pays ».
 
Il a donc pressé son parti, désormais majoritaire au Congrès, de prendre les décisions nécessaires pour empêcher Obama d’anéantir le système de contrôle de l’immigration existant aux Etats-Unis. Il suffirait aux Républicains de voter « simplement » la suspension du financement de l’Agence chargée d’appliquer le décret présidentiel.