Mr. Turner entend rendre hommage au grand peintre britannique Turner (1775-1851), incontestable génie en son art, que l’on adhère ou non à ses dernières recherches qui en font indiscutablement un précurseur de l’impressionnisme. Le film comporte une dimension fort intéressante, la reconstitution du travail de l’artiste, de sa démarche, de ses techniques, tout comme du milieu des salons officiels et des amateurs d’Art. Le problème est que le film, très long, insiste lourdement sur la vie privée du peintre, pour le moins peu édifiante, scandaleuse selon la morale du temps, la morale chrétienne.
Mr. Turner, un prix d’interprétation masculine au festival de Cannes mérité ?
Avec son interprétation de Mr. Turner en être répugnant de grossièreté, il n’est pour le moins pas certain que l’acteur principal Timothy Spall ait développé un jeu de nature à valoir des prix, dont celui d’interprétation masculine à Cannes en 2014. Il y a une complaisance répugnante typique de notre époque à montrer obstinément comme un héros un homme qui se débarrasse bien légèrement, avec une cruauté morale insupportable, de ses filles et petits-enfants qui l’ennuient, qui s’accouple avec sa servante à la manière d’un ours en chaleur, etc.…Seul un public adulte averti, et surtout passionné du travail du peintre Turner, pourra nonobstant surmonter ce spectacle répugnant et se concentrer sur ce qui l’intéresse.