Le Billet : Manger du chevreuil pour sauver le climat

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Le gouvernement du Royaume Uni vient d’encourager les sujets de Charles III à manger de la venaison pour sauver l’environnement, et plus précisément à chasser le chevreuil qui menace le climat. En effet, la population de chevreuils a atteint un seul critique : plus de deux millions d’individus en Grande-Bretagne, au plus haut « depuis la conquête normande ». Elle aurait crû de cinq cent mille têtes depuis le COVID, l’inactivité subséquente du chasseur britannique et la fermeture des restaurants de gibier.

 

Sauver la forêt en éliminant le chevreuil ; sauvez un bambou, mangez un panda

Pour persuader le consommateur de manger du chevreuil, le gouvernement anglais envisage de déposer une marque et un label, avec ce que cela suppose de surveillance du marché, de la gestion des forêts à la vente en supermarché. D’une part, depuis le Deer Act de 1963, les Britanniques regardent les chasseurs avec méfiance (un permis est désormais requis), mais de l’autre le chevreuil aime manger les pousses d’arbres « et il faut accroître le stock de carbone » dans les bois. Pour Richard Stanford, directeur exécutif de la Commission pour la gestion de la forêt, « le chevreuil doit être vu comme une part de la gestion soutenable de la forêt. Accroître le marché britannique de la venaison améliore la gestion du chevreuil ». En particulier les oiseaux des bois en déclin se trouveront bien d’une réduction draconienne de la population de chevreuils. Pour Lord Turner, qui dirige un « think tank » pour le climat et voit les choses en grand, manger de la venaison serait une alternative au bœuf et permettrait de sauver la grande forêt pluviale. Qu’en pensent les vegan ?

 

PM