Elue sur un rejet du système incarné par Obama, la majorité républicaine au Congrès des USA vient de donner à celui-ci les moyens légaux de poursuivre son projet de régularisation arbitraire de plusieurs millions d’immigrés clandestins connu sous le nom « d’amnistie ». En votant une loi présentée par le député républicain Ted Yoho.
Une condamnation symbolique de l’amnistie d’Obama…
A l’origine, elle visait pourtant à condamner le décret présidentiel, d’une façon toute symbolique il est vrai, puisque les chefs du parti ont renoncé à suspendre le financement de l’agence chargée de mettre en œuvre cette décision, bien qu’elle soit anticonstitutionnelle. Mais la vraie trahison restait à venir. Quelques heures avant le vote de la loi, de mystérieux responsables du parti en ont radicalement changé le sens et la portée, « oubliant » malencontreusement de prévenir les députés, qui ont donc cru voter pour le texte primitif.
…mais une trahison « légale » bien réelle des électeurs républicains
Dans la version corrigée, il n’est plus question de l’« amnistie » d’Obama mais seulement d’« exagération exécutive » … Et au lieu de condamner la décision présidentielle, ce texte la justifie et lui offre un fondement légal. Une section « exceptions » a effectivement été ajoutée. Le projet condamne comme prévu toute réforme de l’immigration sans consultation préalable du Congrès, mais prévoit des cas d’exception.
Et précisément le troisième concerne « les préoccupations humanitaires lorsque les étrangers font face à un risque imminent de maladie grave ou de mort ». C’est-à-dire mot pour mot l’argument brandi par Obama pendant des mois pour justifier sa décision ! La loi votée ne condamne donc plus l’amnistie du président. Elle va plus loin : elle lui donne pour la première fois une base solide pour affirmer que la distribution des permis de travail est désormais légale.
La puissance des lobbies aux USA
Cette trahison, votée par 219 parlementaires, dont 216 républicains, montre la puissance des lobbies qui gouvernent les USA et la difficulté que le peuple éprouve à se faire entendre, même quand son vote est sans ambiguïté.