Après Sony, c’est le régulateur mondial d’Internet chargé d’attribuer les noms de domaines des sites Internet, l’Icann, qui a annoncé que des pirates informatiques avaient réussi à pénétrer dans ses ordinateurs, en attaquant par « hameçonnage ». Plusieurs employés ont effectivement reçu des e-mails imitant ceux de leurs collègues depuis le début du mois de novembre.
 

L’Icann piraté par un simple hameçonnage

 
Les attaques par hameçonnage consistent à duper les gens en les incitant à cliquer sur des pages factices où ils rentrent leurs adresses et mots de passe, qui sont ainsi récupérés par les pirates. Cette ruse a donc permis aux hackers de récupérer les adresses et mots de passe de plusieurs employés de l’Icann et de s’introduire au sein du système informatique de l’organisation.
 
Ils ont ainsi pénétré dans des serveurs sécurisés où ils ont récupéré des dossiers sur des noms de domaine, des adresses et des mots de passe d’utilisateurs, a encore indiqué l’Icann.
 
L’agence a estimé que des améliorations de ses systèmes de sécurité plus tôt cette année avaient permis de limiter les dégâts qui auraient pu avoir des « conséquences désastreuses » selon les experts.
 

L’Icann, colonne vertébrale d’internet

 
Les systèmes de sécurité de l’Icann ont malgré tout été critiqués par de nombreux spécialistes, inquiets puisque la moindre attaque sur l’Icann peut mener à n’importe quelle autre organisation…
 
« Si l’Icann ne prend que des précautions superficielles, même une petite attaque peu chère pourrait avoir des conséquences désastreuses » explique Patrick Nielsen, chercheur en sécurité informatique au laboratoire de Kaspersky, avant d’ajouter qu’une telle attaque «  serait plutôt à large échelle, comme détruire tous les domaines d’un pays spécifique ou même bloquer tout l’Internet, et non un ciblage d’individus ou de sites internet précis ».