“Islam radical” dans les prisons françaises : suffit-il de nommer des imams ?

Islam radical dans les prisons françaises suffit-il de nommer des imams
 
Jean-Christophe Lagarde, président de l’UDI, s’émeut de la montée de l’» islam radical » dans les prisons françaises, et encore davantage du manque d’imams pour encadrer les nombreux musulmans qui s’y trouvent. « L’an dernier, je crois que c’est une vingtaine d’aumôniers musulmans qu’on a mis dans les prisons, où on sait qu’il y a des lieux de radicalisation, ou d’auto-radicalisation là aussi. 20, sur le nombre de milliers de prisonniers qu’il existe, c’est ridicule. »
 

Les imams, les prisons et les statistiques

 
Passons sur le français approximatif. Passons aussi sur le fait que Lagarde ose une transgression du politiquement correct en désignant du doigt la forte proportion de personnes culturellement musulmanes – disons-le comme cela – qui se trouvent derrière les barreaux des prisons françaises : il est interdit de les chiffrer en France au nom de la non-discrimination. Les statistiques ethniques et religieuses, chacun devrait le savoir, c’est mal – même si c’est pour répondre aux besoins d’une catégorie de la population.
 
Mais il faut relever plusieurs points dans cette lamentation de Jean-Christophe Lagarde, au premier plan desquels la distinction entre ce qu’il appelle « l’islam radical » et islam acceptable enseigné par les imams. S’il y a des musulmans « modérés » qui n’appliquent pas les consignes du Coran à l’égard des infidèles et des associateurs, ces consignes, radicales en effet, sont l’essence même de l’islam. Ou comme le disait il y a quelques jours Bernard Antony : « Les musulmans peuvent être bons : malgré le Coran ! Les chrétiens peuvent être méchants : malgré l’Évangile ! »
 

Ils ne connaissent pas l’islam

 
La classe politique française n’en continue pas moins d’ignorer superbement la nature de l’islam, faute de le connaître. Et donc d’imaginer qu’avec 183 « aumôniers » musulmans dans les prisons françaises, soit 19 de plus seulement qu’au 1er janvier 2013, on ne va pas éviter des équipées mortelles comme celles de ces derniers jours au cri d’Allahou Akbar… Avec davantage d’imams, tout irait bien, n’est-ce pas ?
 
Les aumôniers islamiques sont formés par l’Institut Al-Ghazali de la mosquée de Paris, et par… l’Institut catholique. Ce qui laisse rêveur. Les prisons françaises comptent près de 700 aumôniers catholiques. Idéalement placés pour apporter un langage de vérité aux prisonniers. Si quelque 60 % de ceux-ci sont musulmans, selon un récent rapport du député UMP Guillaume Larivé, voilà un lieu d’évangélisation sans pareil. Mais non. L’Eglise catholique en France préfère participer à la formation des imams. Qu’enseigneront-ils ? Le Coran, quoi d’autre ?
 
Il est grand temps de le lire, ce Coran, pour comprendre de quoi il retourne !