Etats-Unis : le nombre d’avortoirs recule encore

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C’est une véritable « implosion », selon l’association de lutte contre l’avortement Operation Rescue : le nombre d’avortoirs aux Etats-Unis recule encore cette année et beaucoup de ceux qui restent ne continuent de fonctionner qu’en raison de décisions de justice qui lèvent les obligations de sécurité désormais imposées par de nombreux Etats. Pour la seule année 2014, on a enregistré la fermeture 73 avortoirs : il n’en reste plus que 793 dans l’ensemble du pays, dont 188 ne proposent plus que l’avortement chimique.
 
Ces derniers ont légèrement augmenté en nombre, notamment lorsque des avortoirs dans le collimateur de la justice ont décidé d’arrêter les avortements chirurgicaux, mais il y en a globalement moins qu’en 2012 où leur nombre a plafonné à 196. Et au fur et à mesure que les cliniques ferment, le nombre des avortements recule lui aussi.
 

Nombre d’avortoirs spécialisés dans les irrégularités

 
Il faut savoir qu’aux Etats-Unis l’avortement est généralement pratiqué dans des établissements spécialisés, qui parfois proposent d’autres services de gynécologie et de « planning familial » mais qui sont en tout cas clairement identifiables. C’est une véritable industrie, lucrative, qui bénéficie de la bienveillance quasi inconditionnelle des grands médias et de nombreux juges au niveau des Etats.
 
Ce qui a permis la fermeture de nombreux établissements, explique Troy Newman d’Operation Rescue, c’est un travail « stratégique » qui a permis de mettre au jour les très nombreux manquements à la sécurité, irrégularités, illégalités, sans compter nombre de complications graves et de morts maternelles que l’industrie s’efforce d’occulter.
 

Aux Etats-Unis, l’avortement recule sous la pression de la sécurité médicale

 
Ainsi 13 avortoirs chirurgicaux ont été fermés en 2014 pour ces raisons graves, mais ils ont obtenu de la justice des décisions leur permettant de continuer quand même au nom des droits des femmes. Les nouvelles exigences de sécurité sont pourtant le plus souvent alignées sur ce qui est demandé à tous les établissements de santé et de chirurgie notamment. Pour sauvegarder l’avortement, bien des juges américains sont prêts à admettre des normes qui mettent effectivement la vie des femmes en danger.
 
Les actions visant à fermer les avortoirs ont commencé dans les années 1990. Le bilan est spectaculaire : en 1991, les Etats-Unis comptaient 2.176 cliniques d’avortements chirurgicaux. Depuis lors, 75% d’entre elles ont fermé et le nombre d’avortements recule en moyenne de 3% par an aux Etats-Unis.
 
Parmi les irrégularités graves mises en avant par les pro-vie américains, il y a le refus de la part des responsables d’avortoirs de faire part à la police d’abus sexuels sur mineures, la vente de pilules abortives à des femmes qui n’étaient pas enceintes – un vrai racket –, le refus de se mettre en réseau avec le système local des urgences pour assurer la rapidité des secours en cas de problème vital lors d’un avortement.