Le constructeur japonais Toyota n’atteindra probablement pas – probablement parce que les chiffres ne seront publiés que le 6 janvier – son objectif de vendre plus de 1,1 million de véhicules en Chine en 2014. Un ralentissement qui serait dû à un manque d’anticipation de la croissance économique, laquelle a favorisé une guerre des prix sur le marché local.
 
Certains cadres du groupe, qui se sont exprimés anonymement, espèrent néanmoins que cet objectif sera à peu près atteint en 2015, en dépassant légèrement, au niveau du groupe et de ses deux co-entreprises chinoises, le cap du million de véhicules vendus.
 
En se fondant sur le fait que, sur les onze premiers mois de l’année 2014, Toyota a vendu quelque 907.400 véhicules en Chine, le cabinet d’études IHS Automotive corrobore cette estimation en tablant sur des ventes de 1,09 million d’automobiles en 2014, et en estimant à 1,15 million les possibilités de ventes en 2015.
 
« Toyota peut recourir à des ventes au rabais pour atteindre nos objectifs de vente, mais notre philosophie consiste à produire et à vendre autant que ce que le marché souhaite, pas beaucoup plus. (…) Nous essayons de nous tenir à l’écart de la guerre des prix dans la mesure du possible », a commenté, pour sa part, l’un des dirigeants du groupe.
 

Toyota en panne

 
En réalité, le premier constructeur japonais vise cet objectif d’un million de ventes annuelles en Chine depuis 2010. En 2013, il s’en était sensiblement approché avec 917.500 véhicules vendus.
 
Mais, entre-temps, la croissance chinoise a connu une baisse sensible, et, dans le même temps, la concurrence s’est accrue, notamment avec certaines marques allemandes haut de gamme. BMW, par exemple, a compressé ses prix jusqu’à atteindre, dans certains cas, ceux pratiqués par Toyota… Ce qui a contraint les dirigeants du groupe à réviser leurs ambitions à la baisse.
 

Un ralentissement généralisé

 
En ce qui concerne Lexus, la marque haut de gamme du groupe, par exemple, la prévision de ventes 2014 a ainsi été ramenée à environ 75.000 unités, soit 10.000 de moins qu’il n’avait été prévu. Pour faire court, selon des chiffres publiés par l’Association des concessionnaires automobiles chinois (CADA), 95 % des 523 distributeurs du réseau FAW-Toyota sont en déficit, et 10 % d’entre eux pourraient rapidement faire défection faute de soutien.
 
On est donc bien loin des prétentions affichées en avril de parvenir, un jour prochain, au chiffre mirifique de quatre millions par an !